Les gourous post crise prédisent la fin du travail présentiel au profit du télétravail. Les modes managériales se suivent et ne se ressemblent pas. Il n’y pas si longtemps on nous vantait le tout collaboratif avec l’open space. Mais sur la durée, pour maintenir la motivation des salariés, Peut-on miser sur un télétravail généralisé ? A côté des deux solutions traditionnelles, les entreprises pourraient miser sur des bureaux individuels de proximité. Explications.
Au moment où la France vient d’entrer dans une phase post pandémie, le télétravail est devenu un nouveau standard. Difficile de faire revenir des salariés qui ont gouté à l’absence de temps perdu dans les transports. La sécurité sanitaire des collaborateurs est aussi une question clé. La distanciation sociale est devenue une nouvelle norme. Exit l’open space ou les réunions avec de nombreux collaborateurs. Avant d’organiser le retour des salariés sur site, les entreprises doivent donc évaluer minutieusement les risques, en concertation avec les salariés et les services de santé. Pour Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), « l’application de mesures de sécurité et de santé au travail est indispensable pour protéger à la fois la vie des travailleurs, de leurs familles et des populations qui les entourent, et assurer la continuité du travail et la survie économique ».
De fortes contraintes de sécurité sanitaire
Comme l’impose le Code du travail, les employeurs doivent prendre toutes les « mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Une obligation de moyens renforcée qui, si elle n’est pas respectée, peut engager la responsabilité des employeurs.
En l’état des connaissances médicales sur ce virus, l’entreprise doit tenir compte du fait qu’il se transmet principalement par les gouttelettes projetées lors d’une discussion, de toux ou d’éternuements, qu’il reste présent sur des surfaces pendant un certain temps, que la contagion peut provenir d’une personne non symptomatique… Et qu’il s’agit d’un agent biologique pathogène qui provoque « des maladies graves chez l’homme et constitue un danger sérieux pour les travailleurs », dont « le risque de propagation dans la collectivité est élevé » et pour lequel il n’existe à ce jour « ni prophylaxie ni traitement efficace ».
Une des solutions : la mise en place massive du télétravail. Selon l’ANDRH, 74% des DRH prévoit un développement durable de celui-ci. Safran, Véolia, Publicis, L’Oréal, Air Liquide, La Poste ou Orange ont annoncé maintenir le télétravail au moins jusqu’en septembre. Mais s’agit-il d’un télétravail contraint ou au contraire d’une révolution de long terme ?
Le télétravail, de l’excellent mais pas que…
Le télétravail ne présente pas que des avantages. Certes, adieux les RER bondés, les embouteillages du matin. Mais la maison n’a pas été conçue pour être un lieu de travail et rares sont les télétravailleurs qui peuvent s’isoler dans une pièce ou un bureau dédié et s’affranchir durant un temps des sollicitations familiales. Il n’y a pas non à domicile de technicien informatique pour résoudre les problèmes techniques liés à la connexion internet ou aux outils de communication. Pas non plus de manager sur place, ni même d’horaires fixes de travail, chacun est livré à sa propre discipline. Résultat : la vie professionnelle et la vie personnelle ne font bientôt plus qu’une, avec les effets pervers que cela entraîner, perte de productivité ou surmenage. En Belgique, un sondage montre que seul 1 salarié sur 4 veut continuer le télétravail.
Les solutions extrêmes du tout télétravail ne sont certainement pas pérennes sur le long terme. Aujourd’hui, ce discours arrange tout le monde : les politiques qui ont peur d’une deuxième vague, les DRH qui ne veulent pas être mis en cause en cas de contamination, des syndicats qui veulent jouer leur rôle sur les questions de sécurité au travail, des salariés qui ne veulent pas toujours revenir au bureau avec des heures passées dans les transports en commun et des entreprises qui veulent économiser des mètres carrés. Pour autant, s’il apparaît que le télétravail va devenir plus courant il ne deviendra pas pour autant la norme absolue. Il faut se méfier des modes managériales. Il n’y a pas si longtemps les open-space nomades étaient devenus la nouvelle révolution… Entre télétravail et présence obligatoire au bureau il existe une troisième solution permettant d’organiser le travail autour de 3 piliers : la mise en place de petits centres d’affaires internes répartis autour des métropoles.
Bureaux individuels de proximité
Si les entreprises vont devoir repenser l’organisation du travail de leurs collaborateurs, ainsi que leur stratégie immobilière l’une des solutions complémentaires consiste à louer des bureaux individuels de proximité, sur des petits plateaux de 200 à 300 m2 autour des grandes métropoles et à moins de 10 km du domicile des salariés. Les collaborateurs peuvent ainsi éviter les longs déplacements, parfois de plus de deux heures par jour aller et retour. Le tout pour un coût au m2 bien moindre que dans les grandes villes et en limitant leur impact carbone grâce à une réduction des déplacements. Et en plus c’est excellent pour la marque employeur.
Concrètement pour une grande entreprise, cela peut prendre la forme de 10 plateaux de 400 m2 répartis autour de Paris composés de bureaux individuels accessibles sur réservation pour tous les salariés d’une même entreprise. Par exemple, au lieu de se rendre au centre de Paris, un salarié versaillais pourrait par exemple faire 3 kilomètres pour rejoindre des bureaux spacieux, très confortables et parfaitement équipés à Jouy-en-Josas. Peu de transport, fini les cris des enfants et le désordre de la salle à manger, un environnement calme et propices à la concentration pour une vraie séparation entre vie privée et professionnelle.
C’est que propose le Groupe LF Immobilier qui s’est développé sur ce nouveau marché prometteur. Selon Elodie François Muller sa directrice « cette nouvelle offre présente de réels avantages. Fini les transports, un environnement calme et confortable, des prix modestes au m2 (Entre 120 et 160€ au m2). Deux grands groupes sont en train d’étudier le déploiement de solutions de ce type. En fait c’est une offre complémentaire qu’ils vont faire à leurs salariés. Ainsi, ceux-ci auront le choix entre se rendre à leur bureau à Paris, rester chez eux ou encore aller dans un bureau de proximité. Cette flexibilité est évidemment très appréciable. Je crois aux solutions modulaires de ce type. Nous disposons d’un plateau pilote de 200 m2 composé d’une dizaine de bureaux à Josas en Josas. Nous pouvons déployer la solution dans toute l’Ile de France. »
Au moment où la France vient d’entrer dans une phase post pandémie, le télétravail est devenu un nouveau standard. Difficile de faire revenir des salariés qui ont gouté à l’absence de temps perdu dans les transports. La sécurité sanitaire des collaborateurs est aussi une question clé. La distanciation sociale est devenue une nouvelle norme. Exit l’open space ou les réunions avec de nombreux collaborateurs. Avant d’organiser le retour des salariés sur site, les entreprises doivent donc évaluer minutieusement les risques, en concertation avec les salariés et les services de santé. Pour Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), « l’application de mesures de sécurité et de santé au travail est indispensable pour protéger à la fois la vie des travailleurs, de leurs familles et des populations qui les entourent, et assurer la continuité du travail et la survie économique ».
De fortes contraintes de sécurité sanitaire
Comme l’impose le Code du travail, les employeurs doivent prendre toutes les « mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Une obligation de moyens renforcée qui, si elle n’est pas respectée, peut engager la responsabilité des employeurs.
En l’état des connaissances médicales sur ce virus, l’entreprise doit tenir compte du fait qu’il se transmet principalement par les gouttelettes projetées lors d’une discussion, de toux ou d’éternuements, qu’il reste présent sur des surfaces pendant un certain temps, que la contagion peut provenir d’une personne non symptomatique… Et qu’il s’agit d’un agent biologique pathogène qui provoque « des maladies graves chez l’homme et constitue un danger sérieux pour les travailleurs », dont « le risque de propagation dans la collectivité est élevé » et pour lequel il n’existe à ce jour « ni prophylaxie ni traitement efficace ».
Une des solutions : la mise en place massive du télétravail. Selon l’ANDRH, 74% des DRH prévoit un développement durable de celui-ci. Safran, Véolia, Publicis, L’Oréal, Air Liquide, La Poste ou Orange ont annoncé maintenir le télétravail au moins jusqu’en septembre. Mais s’agit-il d’un télétravail contraint ou au contraire d’une révolution de long terme ?
Le télétravail, de l’excellent mais pas que…
Le télétravail ne présente pas que des avantages. Certes, adieux les RER bondés, les embouteillages du matin. Mais la maison n’a pas été conçue pour être un lieu de travail et rares sont les télétravailleurs qui peuvent s’isoler dans une pièce ou un bureau dédié et s’affranchir durant un temps des sollicitations familiales. Il n’y a pas non à domicile de technicien informatique pour résoudre les problèmes techniques liés à la connexion internet ou aux outils de communication. Pas non plus de manager sur place, ni même d’horaires fixes de travail, chacun est livré à sa propre discipline. Résultat : la vie professionnelle et la vie personnelle ne font bientôt plus qu’une, avec les effets pervers que cela entraîner, perte de productivité ou surmenage. En Belgique, un sondage montre que seul 1 salarié sur 4 veut continuer le télétravail.
Les solutions extrêmes du tout télétravail ne sont certainement pas pérennes sur le long terme. Aujourd’hui, ce discours arrange tout le monde : les politiques qui ont peur d’une deuxième vague, les DRH qui ne veulent pas être mis en cause en cas de contamination, des syndicats qui veulent jouer leur rôle sur les questions de sécurité au travail, des salariés qui ne veulent pas toujours revenir au bureau avec des heures passées dans les transports en commun et des entreprises qui veulent économiser des mètres carrés. Pour autant, s’il apparaît que le télétravail va devenir plus courant il ne deviendra pas pour autant la norme absolue. Il faut se méfier des modes managériales. Il n’y a pas si longtemps les open-space nomades étaient devenus la nouvelle révolution… Entre télétravail et présence obligatoire au bureau il existe une troisième solution permettant d’organiser le travail autour de 3 piliers : la mise en place de petits centres d’affaires internes répartis autour des métropoles.
Bureaux individuels de proximité
Si les entreprises vont devoir repenser l’organisation du travail de leurs collaborateurs, ainsi que leur stratégie immobilière l’une des solutions complémentaires consiste à louer des bureaux individuels de proximité, sur des petits plateaux de 200 à 300 m2 autour des grandes métropoles et à moins de 10 km du domicile des salariés. Les collaborateurs peuvent ainsi éviter les longs déplacements, parfois de plus de deux heures par jour aller et retour. Le tout pour un coût au m2 bien moindre que dans les grandes villes et en limitant leur impact carbone grâce à une réduction des déplacements. Et en plus c’est excellent pour la marque employeur.
Concrètement pour une grande entreprise, cela peut prendre la forme de 10 plateaux de 400 m2 répartis autour de Paris composés de bureaux individuels accessibles sur réservation pour tous les salariés d’une même entreprise. Par exemple, au lieu de se rendre au centre de Paris, un salarié versaillais pourrait par exemple faire 3 kilomètres pour rejoindre des bureaux spacieux, très confortables et parfaitement équipés à Jouy-en-Josas. Peu de transport, fini les cris des enfants et le désordre de la salle à manger, un environnement calme et propices à la concentration pour une vraie séparation entre vie privée et professionnelle.
C’est que propose le Groupe LF Immobilier qui s’est développé sur ce nouveau marché prometteur. Selon Elodie François Muller sa directrice « cette nouvelle offre présente de réels avantages. Fini les transports, un environnement calme et confortable, des prix modestes au m2 (Entre 120 et 160€ au m2). Deux grands groupes sont en train d’étudier le déploiement de solutions de ce type. En fait c’est une offre complémentaire qu’ils vont faire à leurs salariés. Ainsi, ceux-ci auront le choix entre se rendre à leur bureau à Paris, rester chez eux ou encore aller dans un bureau de proximité. Cette flexibilité est évidemment très appréciable. Je crois aux solutions modulaires de ce type. Nous disposons d’un plateau pilote de 200 m2 composé d’une dizaine de bureaux à Josas en Josas. Nous pouvons déployer la solution dans toute l’Ile de France. »