Alors que le monde amateur a jeté l’éponge, la pilule passe moins bien du côte des professionnels. Car pour beaucoup de clubs, le coût d’une annulation ou d’un arrêt de la saison pourrait couter très cher. Une réalité que la ligue professionnelle a bien comprise. « Les clubs de Ligue 1 sont très motivés pour reprendre la saison 2019-2020, le but étant évidemment de pouvoir au plus vite toucher l’argent des droits TV que Canal+ et BeInSports ont refusé de verser en avril. Et comme Emmanuel Macron a annoncé que le déconfinement commencera le 11 mai, sans toutefois en fixer les contours précis, les dirigeants du football français veulent rapidement pouvoir proposer un environnement sanitaire parfait ou presque aux joueurs ainsi qu’aux staffs »raconte Foot01.
La question se pose à plusieurs titres. Car si l’activité professionnelle doit commencer à reprendre le 11 mai, on ne sait pas encore ce qui sera possible. Les réunions publiques sont exclues mais des matchs à huis clos permettraient tout de même d’empocher des droits télés. Mais pour que les joueurs acceptent de reprendre le chemin des vestiaires puis des terrains il faudrait des garanties. « Car les footballeurs ont clairement fait savoir que sans un environnement sécurisé à 100%, la reprise de l’entraînement était impossible à envisager. S’inspirant de ce qui est fait en Autriche, où les joueurs ont repris le chemin du boulot, il a été demandé à la Ligue de Football Professionnel de commander 50.000 tests de dépistage du coronavirus. Il s’agira de tester chaque jour les joueurs de toutes les équipes, et ceux qui seront positifs seront immédiatement placés en quarantaine » appuie le site spécialisé.
Un objectif qui semble peu réaliste dans la mesure où les tests vont se faire rare et que le gouvernement a dit qu’il n’envisage pas de tester toute la population. A quel titre le monde du foot aurait un passe-droit. D’autant que les interdictions de circulations entre les régions sont un obstacle de plus à la reprise de la compétition.