Il s’ajoute aux trois vaccins autorisés. Alors que l’autorisation du vaccin Janssen de Johnson & Johnson était attendue depuis des semaines c’est désormais chose faite. Jeudi 11 mars, l’agence européenne du médicament a donné son accord. De quoi laisser espérer une petite accélération dans la campagne nationale et internationale de vaccination anti covid.
Ce dernier était particulièrement attendu car ses différences avec les trois précédents vont permettre d’en faire un complément utile. Et en principe de pallier certaines difficultés logistiques. « D'abord, cela fait partie de ces vaccins de première génération qui ont été développés à partir de la souche chinoise. Il apporte plusieurs intérêts. C’est d'abord le premier vaccin qui va être mis sur le marché à monodose, c'est-à-dire que le laboratoire a trouvé formulation qui est suffisamment efficace avec une seule dose. Donc, c'est évidemment un intérêt majeur puisque d'abord, cela permet de baisser le coût de la vaccination de façon très importante. Donc, c'est le vaccin qui va être le plus le plus efficient, le moins cher, tout en étant relativement efficace. Il peut se conserver à température ambiante. C'est un vaccin qui va pouvoir être délivré en ville par les pharmaciens et les médecins » explique le professeur d’économie et président de l’Institut Santé, Frédéric Bizard interrogé par FranceInfo.
« A l'échelle française, à l'échelle européenne, cela va permettre d'accélérer la vaccination. Il était déjà intégré dans les plans de vaccination. Il y a des limites dans la production. Il est prévu au deuxième trimestre 55 millions de doses, dont 8 millions en France. Donc, on voit qu’il y a un problème de montée en puissance de production. Il va être produit notamment par Sanofi à Marcy-l’Etoile, près de Lyon. Il va être produit en Espagne et en Italie, mais il y a un petit peu de difficulté à la montée en puissance de la production. En revanche, là où cela peut être un changement plus important, c'est à l'échelle mondiale, pour les pays émergents, puisque c’est un vaccin qui est relativement peu coûteux » continue Frédéric Bizard, rappelant que 130 pays dans le monde n’ont pas encore accès à des vaccins.
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