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Qu’ils n’y aient pas vu la profondeur que d’autres ont exagérément vue, soit. Qu’ils n’aiment pas du tout le film et le trouve décevant, c’est leur droit. Mais en enchainant les remarques faussement intellectuelles, la chronique de l’émission Le Masque et la Plume prend des airs de sketch des Inconnus. Rappelez-vous, ce sketch « Allons au cinéma » où un journaliste de Libé joué par Bernard Campan reproche continuellement aux œuvres commentées de ne pas assez parler de politique (voir vidéo ci-dessous).
La réalité va cette fois plus loin que l’humour. Le journaliste de Telerama Pierre Murat y a vu un « film facho » parce que le réalisateur « manipule l’opinion publique ». Ces deux compères de Sud Ouest et du Figaro non plus n’ont pas du tout aimé le film. Mais surtout, on remarque que les critiques commentent un film qui n’est pas de leur goût et du coup semble bien dépasser leur domaine de compétence. Comme le fait remarquer Konbini en rapportant le commentaire de la
journaliste de sud Ouest « Je trouve le film détestable, à la fois trop plein et vide […]. C’est assez bête cette mode d’aller chercher un personnage secondaire dans une franchise déjà bien installée. Donc déjà on voit la rentabilité, c’est la grande mode à Hollywood de faire ça – de lui adjoindre un passé, une genèse… Finalement pour en faire quoi ? Un psychopathe de plus alors que le cinéma en est déjà chargé. Qu’est-ce qu’il apporte de plus dans cette galerie de personnages ? J’ai le sentiment que Todd Philips n’a au fond pas grand-chose à dire. Il ouvre des tiroirs et saupoudre de tout. Il fait un personnage très composite dont il essaie un peu de racheter l’humanité puis en même temps il montre que c’est un grand monstre, et en même temps il en fait un personnage christique, et puis en même temps c’est un salopard. Et sur l’époque, c’est de la poudre aux yeux : on a l’impression qu’il est allé chercher des choses hautement inflammables, et qu’il a tapissé son film par une espèce de légitimité politique". »
Évidemment quand on ne connait rien à un sujet, il est plus facile de dire que c’est creux politiquement. Parce qu’en parlant politique et psychologie, nos critiques du Masque et de la Plume évitent de reconnaitre que le film n'est pas de leur goût. Ils peuvent ainsi avoir un avis d'expert. Décidément, la fracture entre le cinéma populaire et le monde des critiques est définitive. Entre les Konbini et autres médias web qui ne savent que faire la promo, et les rescapés de la critique culturelle, il y a pourtant un créneau à remplir d’urgence pour du journalisme culturel professionnel sans se prendre au sérieux.
La réalité va cette fois plus loin que l’humour. Le journaliste de Telerama Pierre Murat y a vu un « film facho » parce que le réalisateur « manipule l’opinion publique ». Ces deux compères de Sud Ouest et du Figaro non plus n’ont pas du tout aimé le film. Mais surtout, on remarque que les critiques commentent un film qui n’est pas de leur goût et du coup semble bien dépasser leur domaine de compétence. Comme le fait remarquer Konbini en rapportant le commentaire de la
journaliste de sud Ouest « Je trouve le film détestable, à la fois trop plein et vide […]. C’est assez bête cette mode d’aller chercher un personnage secondaire dans une franchise déjà bien installée. Donc déjà on voit la rentabilité, c’est la grande mode à Hollywood de faire ça – de lui adjoindre un passé, une genèse… Finalement pour en faire quoi ? Un psychopathe de plus alors que le cinéma en est déjà chargé. Qu’est-ce qu’il apporte de plus dans cette galerie de personnages ? J’ai le sentiment que Todd Philips n’a au fond pas grand-chose à dire. Il ouvre des tiroirs et saupoudre de tout. Il fait un personnage très composite dont il essaie un peu de racheter l’humanité puis en même temps il montre que c’est un grand monstre, et en même temps il en fait un personnage christique, et puis en même temps c’est un salopard. Et sur l’époque, c’est de la poudre aux yeux : on a l’impression qu’il est allé chercher des choses hautement inflammables, et qu’il a tapissé son film par une espèce de légitimité politique". »
Évidemment quand on ne connait rien à un sujet, il est plus facile de dire que c’est creux politiquement. Parce qu’en parlant politique et psychologie, nos critiques du Masque et de la Plume évitent de reconnaitre que le film n'est pas de leur goût. Ils peuvent ainsi avoir un avis d'expert. Décidément, la fracture entre le cinéma populaire et le monde des critiques est définitive. Entre les Konbini et autres médias web qui ne savent que faire la promo, et les rescapés de la critique culturelle, il y a pourtant un créneau à remplir d’urgence pour du journalisme culturel professionnel sans se prendre au sérieux.