Pas toujours facile à suivre ces branchés, que l’on appelle hipsters. Aujourd’hui, un nouveau phénomène voit le jour. Il pourrait provenir d’un postulat très simple : à force de chercher à se distinguer, trop de hype, tue la hype. Résultat, le top du top, en matière de tendances, mais pas forcément en matière de style, est le non-style, le basique, le look lambda. La journaliste Fiona Duncan, qui travaille pour le New-York Magazine, est l’une des premières, à avoir cerné ce courant, conceptualisé sous l’appelation, Normcore : norm comme normal, et core, comme hardcore. Dans son quartier éminemment branché de Soho, le temple de la hype, pourrait-on dire, il y a quelques mois, elle a fait ce constat vertigineux : elle ne pouvait plus faire la différence, entre les hipsters locaux, et les ringards middle class en goguette.
Dans la pratique, terminées les marques ultra pointues, on s’habille basique. Retour aux fondamentaux : vêtements de sports achetés chez Décathlon ou Go Sport, le must étant Quechua, polaires, claquettes ou chaussures de marche, jeans informes provenant de friperies, K-Way, voir jogging. Bienvenues aussi, les chaussures orthopédiques ultra confort que l’on trouve dans les pharmacies. Sorti du dressing, les activités deviennent également Normcore, soit faire ses courses au supermarché, jouer aux boules, avaler des pizzas décongelées devant la télévision, déjeuner chez Flunch… Vu de l’extérieur, beaucoup n’ont pas attendus les branchés, pour s’habiller en Quechua et aller à la supérette, sans en faire tout un cirque.
Mais comme cette ultra banalité est conceptualisée par les branchés eux-mêmes, à leur yeux, elle est loin d’être ridicule. Résultat, on n’est pas à un paradoxe prêt, le mode de vie Normcore, s’illustre comme un courant très chic et incontournable. Cet attrait pour la platitude, l’insignifiance, le côté passe-partout se base sur des pièces si low-market, qu'elles finissent par avoir du style. Malgré tout, il ne faut pas croire, l’attitude comme les silhouettes, restent étudiées.
L’agence de style new-yorkaise, K-Hole, qui a également repéré l’émergence de cette tendance, décrit un courant qui « n’est pas une posture antifashion mais une alternative à la mode, une non-différenciation assumée dans une société où tout le monde cherche à se démarquer. » En fait, elle serait une réaction à l’individualisation outrancière.
L’expression Normcore fait les beaux jours de Twitter. Elle a été largement divulguée en France à la suite d’un papier publié sur Slate.fr. Un Tumblr dédié existe, « wearenormcore », un hashtag... En revanche, en France, on pourrait dire ouf, le Normcore reste un micro phénomène, une niche, l’attitude d’un microcosme qui ne sait plus quoi faire, et tente de faire siens les codes populaires. On le sait bien, la mode, c’est faire du neuf avec du vieux. Le Normcore serait un genre de no logo revisité d’aujourd’hui. Effet de mode, ou véritable courant de fond ? Pas sûr, toutefois, qu’il passe l’année.
Dans la pratique, terminées les marques ultra pointues, on s’habille basique. Retour aux fondamentaux : vêtements de sports achetés chez Décathlon ou Go Sport, le must étant Quechua, polaires, claquettes ou chaussures de marche, jeans informes provenant de friperies, K-Way, voir jogging. Bienvenues aussi, les chaussures orthopédiques ultra confort que l’on trouve dans les pharmacies. Sorti du dressing, les activités deviennent également Normcore, soit faire ses courses au supermarché, jouer aux boules, avaler des pizzas décongelées devant la télévision, déjeuner chez Flunch… Vu de l’extérieur, beaucoup n’ont pas attendus les branchés, pour s’habiller en Quechua et aller à la supérette, sans en faire tout un cirque.
Mais comme cette ultra banalité est conceptualisée par les branchés eux-mêmes, à leur yeux, elle est loin d’être ridicule. Résultat, on n’est pas à un paradoxe prêt, le mode de vie Normcore, s’illustre comme un courant très chic et incontournable. Cet attrait pour la platitude, l’insignifiance, le côté passe-partout se base sur des pièces si low-market, qu'elles finissent par avoir du style. Malgré tout, il ne faut pas croire, l’attitude comme les silhouettes, restent étudiées.
L’agence de style new-yorkaise, K-Hole, qui a également repéré l’émergence de cette tendance, décrit un courant qui « n’est pas une posture antifashion mais une alternative à la mode, une non-différenciation assumée dans une société où tout le monde cherche à se démarquer. » En fait, elle serait une réaction à l’individualisation outrancière.
L’expression Normcore fait les beaux jours de Twitter. Elle a été largement divulguée en France à la suite d’un papier publié sur Slate.fr. Un Tumblr dédié existe, « wearenormcore », un hashtag... En revanche, en France, on pourrait dire ouf, le Normcore reste un micro phénomène, une niche, l’attitude d’un microcosme qui ne sait plus quoi faire, et tente de faire siens les codes populaires. On le sait bien, la mode, c’est faire du neuf avec du vieux. Le Normcore serait un genre de no logo revisité d’aujourd’hui. Effet de mode, ou véritable courant de fond ? Pas sûr, toutefois, qu’il passe l’année.