Renault était sur un nuage il y a si peu de temps. Le groupe et ses alliés Nissan et Mitshubishi avaient des ambitions planétaires. Mais c’était avant. Avant la chute de Carlos Ghosn, la renégociation avec Nissan et les normes environnementales. Voilà ce que l’on retient de la tribune très offensive publiée dans Le Point par l’ancien patron de la SNCF ou d’Elf, Loik Le Floch-Prigent : « Les perspectives 2020 sont mauvaises et c'est vrai pour l'ensemble de l'industrie automobile… Là, on nous prend pour des cons, il suffirait de relire les articles de Carlos Tavares, l'autre Carlos, qui souligne depuis des mois la folie des normes européennes et françaises qui veulent dans un délai court interdire les véhicules thermiques en Europe et qui ont commencé par jeter l'anathème sur le moteur diesel, qui consomme 20 à 25 % de moins que le moteur à essence. On punit Carlos Ghosn, on maltraite le diesel, on édicte des normes et des pénalités qui laissent pantois et maintenant on va pleurer devant les maigres résultats de Renault, en particulier en France. On en déduit que l'on va réduire l'emploi dans l'industrie automobile… et on ne s'interdit pas de fermer des sites : « On n'a aucun tabou et nous n'excluons rien. » Voilà de quoi motiver les troupes ! »
Outre la pression des normes environnementales, les investissements dans les nouvelles motorisations qui ne déchainent pas les foules, l’ancien patron y voit un déficit de vision stratégique. De ce point de vue, difficile de ne pas lui donner raison. Alors que les aventures industrielles ou entrepreneuriales sont souvent la mise en pratique d’un plan de bataille qui est respecté malgré les difficultés, Renault est l’archétype du groupe qui a changé du tout au tout de stratégie à chaque coup dur.
« Cerise sur le gâteau industriel, le véhicule électrique a besoin de batteries modernes, elles ne sont pas (sauf une petite production en Suède) de provenance européenne mais essentiellement asiatique et surtout chinoise, elles correspondent à 40 % du prix des véhicules, donc une généralisation de la production conduirait à un rétrécissement de notre industrie nationale et européenne de 40 % puisque redevenir souverain dans ce domaine nous prendrait au minimum 10 ou 15 ans, et encore en y mettant des moyens colossaux qui devront être payés par les contribuables ou les clients, plutôt les deux » appuie le texte.
Lire en intégralité la tribune publiée par « Le Point
Outre la pression des normes environnementales, les investissements dans les nouvelles motorisations qui ne déchainent pas les foules, l’ancien patron y voit un déficit de vision stratégique. De ce point de vue, difficile de ne pas lui donner raison. Alors que les aventures industrielles ou entrepreneuriales sont souvent la mise en pratique d’un plan de bataille qui est respecté malgré les difficultés, Renault est l’archétype du groupe qui a changé du tout au tout de stratégie à chaque coup dur.
« Cerise sur le gâteau industriel, le véhicule électrique a besoin de batteries modernes, elles ne sont pas (sauf une petite production en Suède) de provenance européenne mais essentiellement asiatique et surtout chinoise, elles correspondent à 40 % du prix des véhicules, donc une généralisation de la production conduirait à un rétrécissement de notre industrie nationale et européenne de 40 % puisque redevenir souverain dans ce domaine nous prendrait au minimum 10 ou 15 ans, et encore en y mettant des moyens colossaux qui devront être payés par les contribuables ou les clients, plutôt les deux » appuie le texte.
Lire en intégralité la tribune publiée par « Le Point