Les quatre finalistes du Goncourt 2015
C’est la saison des prix littéraires. Outre le Goncourt, le plus prestigieux, qui sera décerné le 3 novembre prochain, tous les autres, Médicis, Renaudot, Flore, Wepler, Novembre, Femina et j'en passe, livreront également leurs lauréats. En novembre, les prix littéraires, c’est comme s’il en pleuvait. C’est l’aboutissement d’une inlassable campagne débutée au mois de septembre.
Mais revenons au Goncourt. Comme les autres prix, avec ses longlists et ses shortlists, éditeurs et auteurs ont des sueurs froides. Certains candidats donnés gagnants sont déboutés plus les écrémages se font. C’est le cas des ultra-favoris Delphine de Vigan avec son magnifique D’après une histoire vraie chez Lattès, ou de l’apocalyptique, 2084 de Boualem Sansal chez Gallimard. Dans cette somme, l’auteur dénonce l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.
Le Goncourt est une sorte de paroxysme de cette course aux Prix. Par son ampleur et son retentissement médiatiques, par le pactole empoché par l’écrivain lauréat et son éditeur, autour d’un million d’euros, et les ventes souvent pharamineuses qu’un Goncourt génère, dans les 400 000 exemplaires. Sans compter l’édition de poche et les cessions à l’étranger. Autant dire, le Goncourt est une affaire de livres, mais c’est également une affaire de business et de gros sous.
Dans la shortlist cette année, les quatre derniers finalistes sont Hédi Kaddour avec son colossal et excellent Les Prépondérants (Gallimard), Nathalie Azoulai et son Titus n’aimait pas Bérénice (POL), magnifiquement écrit mais pas vraiment mainstream, Boussole de Mathias Enard (Actes Sud), et le foisonnant et brillant Ce pays qui te ressemble de l’ethno-psychiatre Tobie Nathan, (Stock). Rappelons qu’au début du processus, le 3 septembre, ils étaient quinze auteurs, puis huit le 6 octobre.
Deux présélections ont donc eu lieu avant la liste des derniers finalistes encore en lice publiée cette semaine. C’est normal. Et une façon de créer le buzz, de faire monter la pression et bien entendu d'entretenir les rumeurs. À l’origine de cette façon de faire, l’écrivain Hervé Bazin. Dans les années 70, il a mis un pied dans la fourmilière, instaurant « les présélections, non pas pour accroître la compétition, mais pour mettre la lumière sur plus de livres, élargir le champ de la médiatisation », explique à 20minutes.fr Sylvie Ducas, auteure de La littérature à quel(s) prix ? paru à La Découverte.
La course aux prix, est donc un sport à part entière. Avec pressions à la clé bien sûr. Et les maisons favorites, les Galli-Grasset. Notons d'ailleurs que si Gallimard est présent cette année dans la dernière sélection, Grasset n'y figure pas. Mais c’est aussi une « espèce de grande fête littéraire qui n’existe nulle part ailleurs. On a ça dans notre ADN culturel » explique à 20minutes, Sylvie Ducas. Pierre Assouline, lui-même écrivain, critique littéraire et juré du Goncourt ajoute : « cela défraye la chronique, tant mieux ! Plus on en parle, plus cela fait événement, plus cela fait lire. » Et si ça fait lire, c’est gagné.
Mais revenons au Goncourt. Comme les autres prix, avec ses longlists et ses shortlists, éditeurs et auteurs ont des sueurs froides. Certains candidats donnés gagnants sont déboutés plus les écrémages se font. C’est le cas des ultra-favoris Delphine de Vigan avec son magnifique D’après une histoire vraie chez Lattès, ou de l’apocalyptique, 2084 de Boualem Sansal chez Gallimard. Dans cette somme, l’auteur dénonce l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.
Le Goncourt est une sorte de paroxysme de cette course aux Prix. Par son ampleur et son retentissement médiatiques, par le pactole empoché par l’écrivain lauréat et son éditeur, autour d’un million d’euros, et les ventes souvent pharamineuses qu’un Goncourt génère, dans les 400 000 exemplaires. Sans compter l’édition de poche et les cessions à l’étranger. Autant dire, le Goncourt est une affaire de livres, mais c’est également une affaire de business et de gros sous.
Dans la shortlist cette année, les quatre derniers finalistes sont Hédi Kaddour avec son colossal et excellent Les Prépondérants (Gallimard), Nathalie Azoulai et son Titus n’aimait pas Bérénice (POL), magnifiquement écrit mais pas vraiment mainstream, Boussole de Mathias Enard (Actes Sud), et le foisonnant et brillant Ce pays qui te ressemble de l’ethno-psychiatre Tobie Nathan, (Stock). Rappelons qu’au début du processus, le 3 septembre, ils étaient quinze auteurs, puis huit le 6 octobre.
Deux présélections ont donc eu lieu avant la liste des derniers finalistes encore en lice publiée cette semaine. C’est normal. Et une façon de créer le buzz, de faire monter la pression et bien entendu d'entretenir les rumeurs. À l’origine de cette façon de faire, l’écrivain Hervé Bazin. Dans les années 70, il a mis un pied dans la fourmilière, instaurant « les présélections, non pas pour accroître la compétition, mais pour mettre la lumière sur plus de livres, élargir le champ de la médiatisation », explique à 20minutes.fr Sylvie Ducas, auteure de La littérature à quel(s) prix ? paru à La Découverte.
La course aux prix, est donc un sport à part entière. Avec pressions à la clé bien sûr. Et les maisons favorites, les Galli-Grasset. Notons d'ailleurs que si Gallimard est présent cette année dans la dernière sélection, Grasset n'y figure pas. Mais c’est aussi une « espèce de grande fête littéraire qui n’existe nulle part ailleurs. On a ça dans notre ADN culturel » explique à 20minutes, Sylvie Ducas. Pierre Assouline, lui-même écrivain, critique littéraire et juré du Goncourt ajoute : « cela défraye la chronique, tant mieux ! Plus on en parle, plus cela fait événement, plus cela fait lire. » Et si ça fait lire, c’est gagné.