Qui a dit que le livre était mort ? Dieu merci, il y a encore des miracles. En juin dernier, c’est « L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » de Romain Puértolas, qui, quasiment trois mois avant sa parution en août 2013, au Dilettante, remportait tous les suffrages. Le buzz de l’été. Avant même sa parution, il a été vendu dans une trentaine de pays. Cet hiver, La femme au carnet rouge » d’Antoine Laurain, publié chez Flammarion, a connu le même sort, même si les offres d’éditeurs étrangers afin d’acquérir les droits de traduction, n’ont pas rivalisées avec celles du Fakir, astronomiques.
Et puis, dans le sillage de la rentrée de janvier, un premier roman, exquis, et programmé pour mai, est sorti du lot : « Le liseur du 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent, au Diable Vauvert. Avant même sa parution, il s’est vendu dans 25 pays, dont, signe de succès planétaire, en langue anglaise. Les producteurs américains se bousculent également au portillon. Résultat, la parution a été avancée de quelques jours.
Ce « Liseur du 6h27», s’inscrit dans l’air du temps. À l’image d’un autre succès, « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt, paru en 2012 chez Lattès, on se recentre sur l’essentiel : les personnages sont d’une grande humanité, les vies sont simples, et souvent, les histoires d’amitié sont transgénérationnelles, des jeunes liés à des personnes âgées, des grands-parents à leurs petits enfants, ou des papys qui revivent au contact d’un enfant.... Si on ajoute à cela, du talent, de la tendresse et de l’humour, alors on est mistral gagnant.
Les gagnants aujourd’hui, sont la fondatrice des Éditions du Diable Vauvert, Marion Mazauric, et l’auteur, Jean-Paul Didierlaurent qui signe son premier roman. Pas débutant pour autant, ce nouvelliste a été, par le passé, récompensé deux fois, par le Prix Hemingway. Dans « Le Liseur », comme ont dit, dans « Le Fakir », il met en scène une homme de trente-six ans, Guylain Vignolles, au quotidien bien austère : il travaille dans une usine dans laquelle on pilonne les livres – ceux qui n’ont pas eu de succès et sont écrabouillés, finis, terminés, compressés, des confettis. Surtout, pour égayer ses journées mornes, Guylain a l’habitude de lire à haute voix dans le RER de 6h27, des passages arrachés à la machine, la grosse broyeuse, une Zerstor 500.
La vie austère de Guylain va basculer via les livres, et une mystérieuse inconnue dont les textes vont changer sa vie. Cette dame pipi d'un centre commercial qui écrit si bien, il va tenter de la retrouver, aidé par un ami. « Le liseur du 6h27 », est un roman optimiste, un hommage à la littérature aussi : quand la passion de lire vient dérégler la solitude. Un premier roman simple et généreux, sans oublier d'être original, qui emporte aussi. Un feelgood book, comme on dit. Un livre qui fait du bien dans un monde de brutes.
« Le liseur du 6h27 », Jean-Paul Didierlaurent (Au Diable Vauvert, 224 p.)
Et puis, dans le sillage de la rentrée de janvier, un premier roman, exquis, et programmé pour mai, est sorti du lot : « Le liseur du 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent, au Diable Vauvert. Avant même sa parution, il s’est vendu dans 25 pays, dont, signe de succès planétaire, en langue anglaise. Les producteurs américains se bousculent également au portillon. Résultat, la parution a été avancée de quelques jours.
Ce « Liseur du 6h27», s’inscrit dans l’air du temps. À l’image d’un autre succès, « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt, paru en 2012 chez Lattès, on se recentre sur l’essentiel : les personnages sont d’une grande humanité, les vies sont simples, et souvent, les histoires d’amitié sont transgénérationnelles, des jeunes liés à des personnes âgées, des grands-parents à leurs petits enfants, ou des papys qui revivent au contact d’un enfant.... Si on ajoute à cela, du talent, de la tendresse et de l’humour, alors on est mistral gagnant.
Les gagnants aujourd’hui, sont la fondatrice des Éditions du Diable Vauvert, Marion Mazauric, et l’auteur, Jean-Paul Didierlaurent qui signe son premier roman. Pas débutant pour autant, ce nouvelliste a été, par le passé, récompensé deux fois, par le Prix Hemingway. Dans « Le Liseur », comme ont dit, dans « Le Fakir », il met en scène une homme de trente-six ans, Guylain Vignolles, au quotidien bien austère : il travaille dans une usine dans laquelle on pilonne les livres – ceux qui n’ont pas eu de succès et sont écrabouillés, finis, terminés, compressés, des confettis. Surtout, pour égayer ses journées mornes, Guylain a l’habitude de lire à haute voix dans le RER de 6h27, des passages arrachés à la machine, la grosse broyeuse, une Zerstor 500.
La vie austère de Guylain va basculer via les livres, et une mystérieuse inconnue dont les textes vont changer sa vie. Cette dame pipi d'un centre commercial qui écrit si bien, il va tenter de la retrouver, aidé par un ami. « Le liseur du 6h27 », est un roman optimiste, un hommage à la littérature aussi : quand la passion de lire vient dérégler la solitude. Un premier roman simple et généreux, sans oublier d'être original, qui emporte aussi. Un feelgood book, comme on dit. Un livre qui fait du bien dans un monde de brutes.
« Le liseur du 6h27 », Jean-Paul Didierlaurent (Au Diable Vauvert, 224 p.)