Le grand écart. On le savait déjà, mais le fossé se creuse. Et inévitablement, les inégalités aussi. D’ici un an, selon l’ONG Oxfam, consacrée à la coopération et à la solidarité internationale, la totalité du patrimoine des 1% les plus riches du monde, risque fort de devancer celui des 99% restants. Pas de quoi se réjouir. Ni en terme de démocratie, ni en terme d’équité. Aujourd’hui, ce sont 1% des personnes les plus riches au monde qui détiendraient 48% du patrimoine mondial. Des chiffres qui risquent d’évoluer cette année, vers les 50%. Le regroupement d’ONG a par ailleurs indiqué que selon lui, 80 personnes dans le monde, considérées comme les plus riches, possédent un patrimoine supérieur aux 50% des plus pauvres. Derrière « 50% des plus pauvres », se cachent 3, 5 milliards d'individus…
L’ONG s’est montrée très préoccupée par ces chiffres, alors que le Forum économique mondial doit se tenir à Davos. Pourtant, les pourcentages avancés sont à manier avec des pincettes, explique l’économiste Guillaume Allègre au Nouvel Observateur. Guillaume Allègre travaille pour l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques. Il est spécialiste des inégalités. Pour lui, calculer le patrimoine privé des personnes les plus pauvres n’est pas révélateur. Le comparer à celui des plus riches, n’est pas plus sensé. « Pour les plus pauvres au niveau planétaire, calculer seulement le patrimoine privé n’a guère de sens », explique t-il à L’Obs. Il va plus loin : « N’importe quel individu ayant un patrimoine positif, par exemple quelques milliers d’euros sur un livret A, a un patrimoine supérieur au patrimoine cumulé des 2.5 milliards d’individus les plus pauvres. On a beau multiplier zéro 2,5 milliards de fois, on obtient toujours zéro. » CQFD.
Pour l'économiste, les différentes ONG qui composent Oxfam, ne sont pas aussi pertinentes dans leurs analyses, que celles que livre Thomas Piketty dans le best seller planétaire, Le Capital du XXIème siècle, publié au Seuil. « Seule la proposition de transfert de la charge fiscale du travail vers la richesse s’attaque directement aux inégalités de détention de patrimoine », explique Guillaume Allègre. Et surtout, il pointe le pouvoir politique grandissant, des milliardaires. En effet, souligne t-il : « Non pas parce que détenir quelques milliards de plus augmente le bien-être matériel des milliardaires, ils ne consommeront jamais ces milliards supplémentaires, mais parce que cela augmente leur pouvoir politique. » Un pouvoir qui ne se contente pas d’être économique. Pour preuve, les quelques fortunes classées par le magazine Forbes, comme Bill Gates ou Michael Bloomberg. Leur influence ne se réduit pas au champ économique, loin de là. CQFD.
L’ONG s’est montrée très préoccupée par ces chiffres, alors que le Forum économique mondial doit se tenir à Davos. Pourtant, les pourcentages avancés sont à manier avec des pincettes, explique l’économiste Guillaume Allègre au Nouvel Observateur. Guillaume Allègre travaille pour l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques. Il est spécialiste des inégalités. Pour lui, calculer le patrimoine privé des personnes les plus pauvres n’est pas révélateur. Le comparer à celui des plus riches, n’est pas plus sensé. « Pour les plus pauvres au niveau planétaire, calculer seulement le patrimoine privé n’a guère de sens », explique t-il à L’Obs. Il va plus loin : « N’importe quel individu ayant un patrimoine positif, par exemple quelques milliers d’euros sur un livret A, a un patrimoine supérieur au patrimoine cumulé des 2.5 milliards d’individus les plus pauvres. On a beau multiplier zéro 2,5 milliards de fois, on obtient toujours zéro. » CQFD.
Pour l'économiste, les différentes ONG qui composent Oxfam, ne sont pas aussi pertinentes dans leurs analyses, que celles que livre Thomas Piketty dans le best seller planétaire, Le Capital du XXIème siècle, publié au Seuil. « Seule la proposition de transfert de la charge fiscale du travail vers la richesse s’attaque directement aux inégalités de détention de patrimoine », explique Guillaume Allègre. Et surtout, il pointe le pouvoir politique grandissant, des milliardaires. En effet, souligne t-il : « Non pas parce que détenir quelques milliards de plus augmente le bien-être matériel des milliardaires, ils ne consommeront jamais ces milliards supplémentaires, mais parce que cela augmente leur pouvoir politique. » Un pouvoir qui ne se contente pas d’être économique. Pour preuve, les quelques fortunes classées par le magazine Forbes, comme Bill Gates ou Michael Bloomberg. Leur influence ne se réduit pas au champ économique, loin de là. CQFD.