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Vancouver : cap vert







8 Décembre 2014

Après San Francisco aux États-Unis, la ville dont l’objectif est d’être « zéro déchet » d’ici 2020, Vancouver au Canada, souhaite devenir la ville la plus verte du monde, à la même échéance.


Vancouver : cap vert
À l’aube de 2020, Vancouver veut gagner son pari green. Pourtant, la situation de la ville, entre la chaîne de montagne des Rocheuses et l’océan Pacifique, ne rend pas la tâche facile. La surface au sol est réduite. Les 2,3 millions d'habitants que compte la capitale de Colombie-Britannique doivent s’en accommoder. Résultat, l’agglomération de la côte ouest du Canada, est la ville la plus peuplée du pays. Ici, 5 249 habitants pour un kilomètre carré. Dans un mouchoir de poche donc, mais sur un site exceptionnel.

Avec son objectif de devenir la ville la plus verte du monde d’ici cinq ans, Vancouver a du pain du la planche. Malgré tout, sur les questions environnementales, les habitants ont déjà une mentalité très green. Du coup, la ville est devenue, un genre de laboratoire écologique à ciel ouvert. À L’Express, Sean Pander, le responsable de la commission Développement durable de la mairie de Vancouver, explique : « Il y a ici une culture, une conscience écologique unique que nous partageons avec des villes comme Portland ou Seattle », villes américaines frontalières. Cette implication tient de « l'esprit du Pacifique Nord Ouest », celui là-même qui a vu naître il y a quelques années, l’organisation indépendante Greenpeace
 
L’activisme est toujours dans l’ADN de la ville et de ses habitants. Et de plus en plus. C’est un terreau fécond pour faire de Vancouver ce laboratoire écologique et technologique. Pas étonnant que le concept de l'empreinte écologique, ait vu le jour dans cette ville atypique, sous la houlette du Suisse, Mathis Wackernagel. En 2011, Vancouver s’est donc fixée comme objectif de devenir la ville la plus verte du monde. Pour ce faire, trois axes sont privilégiés : l'occupation de l'espace et l'urbanisme, les transports et la protection climatique. L’architecture écologique est au centre des préoccupations. 

L'Université de Colombie-Britannique (UBC) abrite le Centre de recherches interactives sur le développement durable (CIDD). Sur le campus, les initiatives sont nombreuses et donnent le la au reste de la ville: filtre XXL qui récupère et assainit l'eau de pluie pour l’utiliser dans les toilettes, architecture modulable et ultra-écologique, chaleur récupérée dans des habitations proches et recyclée…

Ici, recherche et développement durable interagissent avec l’architecture verte, et vice versa. L’interaction entre les deux est nécessaire. Les innovations du CIDD sont ensuite adaptées en ville, comme le recyclage de la chaleur des égouts pour chauffer une partie du quartier durable de Southeast False Creek. Le directeur du CIDD, Ray Cole va plus loin : « Le développement durable, ce n'est pas consommer toujours moins, comme on nous l'explique depuis trente ans. C'est avant tout faire beaucoup mieux avec un peu moins. » Moins, mais mieux, on vous le dit...
 
 

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