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Notes de frais : des millions d'euros jamais réclamés







11 Décembre 2015

Sous couvert de notes de frais, à peu près tout existe. Dans sa rubrique « Open Space, (sur)vie au bureau », le journaliste du Figaro, Quentin Périnel tente de faire le point, notamment sur les frais jamais remboursés.


Comme partout, il y a les sérieux, autrement dit, les intègres. Et les autres, ceux qui louvoient, ceux qui gonflent les notes de frais. Car c’est bien de cela dont il s’agit ici, de ces expenses ou frais professionnels. Dans certaines entreprises, explique Quentin Périnel, il y a clairement des abus : « Certains n'ont pas froid aux yeux et n'hésiteront pas à se faire rembourser la poussette du bébé, les costumes de marque, ou les courses chez Naturalia. » Autant d’exemples, vus sur le Web. Et encore, il y en a de plus barrés.
 
Pour certains, les notes de frais sont un moyen de rallonger un salaire qu’ils trouvent insuffisant. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l'éditeur de logiciels Unit4. Mais surtout, l’étude met en lumière autre chose, qui n’a rien avoir avec des abus supposés. C'est le fait que chaque année, « les salariés laissent plusieurs milliards en frais non réclamés à leur employeur », souligne le journaliste du Figaro. Des frais qui en France, tournent autour de 600 millions d’euros. Et ne reviennent pas dans la poche des salariés.
 
Pourquoi ? Selon l'éditeur de logiciels Unit4, il s’agit de montants peu élevés, comme des notes de taxi par exemple ; des justificatifs que le salarié égare dans la nature, ou la « flemme » tout simplement, face aux « procédures trop complexes, et trop longues », explique encore Quentin Périnel. Les « paresseux » représentent un quart des salariés. Dans tous les cas, abuser est mal, mais lâcher l’affaire est contre-productif. Allez, un petit effort. Dans six mois, vous serez content d’être remboursé d’un trajet en taxi.

Notes de frais : des millions d'euros jamais réclamés