Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela arrive. Et bien plus qu’on ne le croit. Ainsi, dans le monde, ce sont trois personnes inscrites sur Facebook qui meurent chaque minute selon les chiffres d'Entrustet. De quoi poser un véritable casse-tête au réseau social fondé par Mark Zuckerberg. Sans vouloir être morbide, cela interpelle, car comment cela se gère t-il ? Justement, c’est un peu flou.
Souvent, un profil va perdurer malgré la mort de son détenteur. Dans la plupart des cas, cela tient à la volonté des proches. Maintenir un compte actif est une manière - peut-être un peu maso - de rendre hommage à une personne disparue. Dans le cas contraire, pour beaucoup, fermer un compte, s'apparente un peu comme une seconde mort.
Ainsi, Libération a interrogé Vanessa Lalo, une psychologue dont la spécialité est le numérique : « le Web représente en quelque sorte une allégorie de l’au-delà, on ne peut pas le toucher, ni le matérialiser. C’est un espace illimité, qui rend immortel : nous y survivrons tous après notre mort. » Quitte à imaginer que la personne disparue vit toujours, il n’y a qu’un pas. Un pas vite franchi avec les photos, les statuts et les posts qui subsistent. Dans ce cas, aller sur Facebook consulter le profil d'un proche disparu, cela revient à se rendre dans « un mausolée digital », témoigne Stéphane dans Libération.
Une jeune femme qui a perdu sa sœur il y a cinq ans, explique justement au quotidien : « le problème, c’est que si tu laisses le compte actif, ça donne l’impression que la personne est encore en vie, mais ce n’est pas la réalité, ce n’est plus elle qui gère son compte. Facebook est différent de la réalité et on l’oublie. » C’est bien là, le souci : « Facebook est différent de la réalité » et on a tendance à zapper. Dans le cas de Camille, désactiver le compte de sa sœur, lui a permis de faire son deuil.
Parce que sinon, cela peut devenir compliqué. Surtout quand les algorithmes s’en mêlent. Ils ne voient pas la différence entre un membre vivant et un autre mort… Les algorithmes ne perçoivent que des comptes actifs et des comptes inactifs d’où les pataquès à la clé. Résultat, chez Facebook, on a pris des mesures, comme celle de simplifier la fermeture de profils de personnes décédées à la demande des proches. Une autre initiative est possible, celle de transformer le profil en compte de « commémoration. » Ces derniers ne figurent pas dans les espaces publics, ne comportent pas de pub et les rappels d’anniversaire sont supprimés. Ce qui, on l’imagine, peut éviter de mauvaises surprises. Dans tous les cas, pour empêcher les cafouillages, il est vivement recommandé d’établir un « testament numérique » avec ses dernières volontés « numériques » en cas de disparition.
Souvent, un profil va perdurer malgré la mort de son détenteur. Dans la plupart des cas, cela tient à la volonté des proches. Maintenir un compte actif est une manière - peut-être un peu maso - de rendre hommage à une personne disparue. Dans le cas contraire, pour beaucoup, fermer un compte, s'apparente un peu comme une seconde mort.
Ainsi, Libération a interrogé Vanessa Lalo, une psychologue dont la spécialité est le numérique : « le Web représente en quelque sorte une allégorie de l’au-delà, on ne peut pas le toucher, ni le matérialiser. C’est un espace illimité, qui rend immortel : nous y survivrons tous après notre mort. » Quitte à imaginer que la personne disparue vit toujours, il n’y a qu’un pas. Un pas vite franchi avec les photos, les statuts et les posts qui subsistent. Dans ce cas, aller sur Facebook consulter le profil d'un proche disparu, cela revient à se rendre dans « un mausolée digital », témoigne Stéphane dans Libération.
Une jeune femme qui a perdu sa sœur il y a cinq ans, explique justement au quotidien : « le problème, c’est que si tu laisses le compte actif, ça donne l’impression que la personne est encore en vie, mais ce n’est pas la réalité, ce n’est plus elle qui gère son compte. Facebook est différent de la réalité et on l’oublie. » C’est bien là, le souci : « Facebook est différent de la réalité » et on a tendance à zapper. Dans le cas de Camille, désactiver le compte de sa sœur, lui a permis de faire son deuil.
Parce que sinon, cela peut devenir compliqué. Surtout quand les algorithmes s’en mêlent. Ils ne voient pas la différence entre un membre vivant et un autre mort… Les algorithmes ne perçoivent que des comptes actifs et des comptes inactifs d’où les pataquès à la clé. Résultat, chez Facebook, on a pris des mesures, comme celle de simplifier la fermeture de profils de personnes décédées à la demande des proches. Une autre initiative est possible, celle de transformer le profil en compte de « commémoration. » Ces derniers ne figurent pas dans les espaces publics, ne comportent pas de pub et les rappels d’anniversaire sont supprimés. Ce qui, on l’imagine, peut éviter de mauvaises surprises. Dans tous les cas, pour empêcher les cafouillages, il est vivement recommandé d’établir un « testament numérique » avec ses dernières volontés « numériques » en cas de disparition.