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​Un abattoir éthique et itinérant pour mieux tuer les animaux



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




7 Octobre 2021

Un abattoir éthique itinérant rencontre un grand succès révélateur des besoins des petits éleveurs dans le domaine.


Creative Commons - Pixabay
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Les petits abattoirs municipaux vieillissant ont eux une part de responsabilité sur les questions de bien-être animal. Alors que l’on cherche à lutter contre la viande industrielle, ce sont des solutions éthiques de mise à mort qui sont plus nécessaires que jamais. Un besoin auquel répond une initiative d’abattoir itinérant.

La solution permet de contourner le défi de taille que représente les investissements massifs pour rénover des structures municipales vieillissantes et non rentables. Et ce alors que l’abatage de proximité est une part essentielle des stratégies des filières locales et des modèles non industriels. Sous pression des campagnes de dénonciation des conditions d’élevage et de mise à mort, les grands groupes investissent dans des structures plus adaptées, quand les petits éleveurs dépendent des infrastructures qui leur sont proposées.
« Avec ce modèle, Emilie Jeannin veut pousser les petits éleveurs à se détacher des filières industrielles pour vendre directement à des particuliers ou à des restaurateurs afin de redorer le blason de l’élevage paysan. Une ambition qui lui a valu des menaces de militants de la cause animale. Elle balaye : « Il y a une troisième voie entre le tout industriel et le tout vegan. La véritable souveraineté alimentaire, ce n’est pas la viande cultivée en laboratoire. C’est que chacun puisse avoir accès, de temps en temps, à de la protéine animale issue de nos terroirs, de nos fermes. » Viande cellulaire : « Il faut montrer à quel point ces techniques sont une bonne nouvelle ! »  A peine sur pied, les équipes du « Bœuf éthique » reçoivent déjà des appels d’éleveurs dans toute la France et affichent complet jusqu’au mois de février », explique L’Obs.
 
Une initiative d’autant plus intéressante qu’elle limite le transport des animaux et donc les émissions de CO2 ainsi que des conditions de voyage régulièrement dénoncées par des associations de défense du bien-être animal.