Depuis mars 2020, 33 milliards d’euros consacrés au chômage partiel

Depuis le début de la crise sanitaire, le dispositif du chômage partiel mis en place pour lutter contre le licenciement, a coûté plus de 33 milliards d’euros. L’enveloppe de 30 milliards d’euros initialement prévue, devrait s’alourdir de 3,2 milliards d’euros supplémentaires pour couvrir l’allongement potentiel du second confinement durant le mois de décembre 2020. 

Si le dispositif touche moins de salariés que lors du premier confinement, il n’en reste pas moins utilisé. Durant le mois d’avril 2020, le dispositif a atteint son pic d’utilisation avec 8,8 millions de salariés placés en activité partiel, avant de descendre progressivement et atteindre un million de salariés en chômage partiel au mois de septembre. Pour le mois de novembre 2020, le gouvernement estime qu’entre 3 et 6 millions de salariés auront été placés en chômage partiel. 

Ainsi, le dispositif aura coûté plus de 33 milliards d’euros, avec moins de 1% de fraude selon le ministère du Travail. Les données du ministère montrent que les secteurs sont inégalement impactés par l’emploi du chômage partiel. Une disparité due aux fermetures administratives mais également à l’accessibilité au télétravail. Ainsi, la part de salariés placés en activité partielle atteint 22% pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration contre 7% dans le secteur agricole. 

Pour rappel, le chômage partiel permet à une entreprise en difficulté de placer ses employés en situation d’activité partielle pendant une durée de douze mois consécutifs ou non et renouvelable. Dans cette situation, le salarié touche 70% de son salaire brut et l’entreprise est aidée à hauteur de 85% par l’État et l’Unédic.