Les inondations à Valence provoquent le chaos
Les inondations qui ont frappé l'Espagne fin octobre et début novembre 2024 sont parmi les plus dévastatrices des dernières décennies. Elles ont non seulement entraîné la destruction directe des récoltes, mais aussi endommagé les infrastructures de transport essentielles, rendant impraticables certaines routes majeures. L’autoroute reliant Valence à Barcelone a été ensevelie sous la boue, forçant les transporteurs à trouver des alternatives, souvent plus longues et plus coûteuses.
Sans compter que pour les producteurs d’agrumes, cette période de l'année marque le début de la récolte des clémentines et des oranges. Toutefois, l'excès d'eau a provoqué la saturation des sols, rendant les fruits vulnérables au pourrissement avant même leur cueillette. Le climat exceptionnellement pluvieux rend impossible la récupération rapide de ces productions.
Sans compter que pour les producteurs d’agrumes, cette période de l'année marque le début de la récolte des clémentines et des oranges. Toutefois, l'excès d'eau a provoqué la saturation des sols, rendant les fruits vulnérables au pourrissement avant même leur cueillette. Le climat exceptionnellement pluvieux rend impossible la récupération rapide de ces productions.
La France très dépendante de l’Espagne pour ses importations
La France, qui importe près de la moitié de ses fruits et légumes frais d’Espagne, se trouve ainsi dans une situation de dépendance à risque. En 2021, l’Hexagone a acheté pour plusieurs milliards d’euros de produits agricoles espagnols, l’Espagne s’étant imposée comme un fournisseur de premier plan. Cette dépendance est particulièrement forte pour certains fruits comme les clémentines et les agrumes en général, mais aussi pour des légumes largement consommés en hiver, comme les courgettes et les poivrons. La saturation des infrastructures logistiques espagnoles, couplée à la destruction de nombreuses récoltes, réduit drastiquement les volumes disponibles à l'exportation, faisant craindre un hiver difficile pour les enseignes françaises et, par conséquent, pour les consommateurs.
La situation actuelle souligne un enjeu de souveraineté alimentaire pour la France. Alors que le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé un plan visant à renforcer la production nationale de fruits et légumes, ces mesures sont loin d’être effectives et ne suffiront pas à compenser les pertes potentielles de cet hiver. L’objectif de ce plan est de relancer l’autosuffisance en atteignant 55 % de la consommation nationale d’ici 2030, mais ce chiffre reste éloigné des besoins actuels. En attendant, la France reste tributaire des importations espagnoles, notamment dans un contexte où les aléas climatiques risquent de devenir plus fréquents.
La situation actuelle souligne un enjeu de souveraineté alimentaire pour la France. Alors que le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé un plan visant à renforcer la production nationale de fruits et légumes, ces mesures sont loin d’être effectives et ne suffiront pas à compenser les pertes potentielles de cet hiver. L’objectif de ce plan est de relancer l’autosuffisance en atteignant 55 % de la consommation nationale d’ici 2030, mais ce chiffre reste éloigné des besoins actuels. En attendant, la France reste tributaire des importations espagnoles, notamment dans un contexte où les aléas climatiques risquent de devenir plus fréquents.