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Épargne salariale : l’échec du déblocage anticipé







3 Janvier 2023

La mesure devait permettre aux salariés qui avaient besoin d’une rallonge pour joindre les deux bouts, sur fond d’inflation, de parvenir à boucler leur budget mensuel. Mais elle aura été un échec, ce qui était en réalité attendu. Le déblocage anticipé de l’épargne salariale n’aura pas convaincu les concernés, et très peu de celle-ci a finalement été retirée.


Les Français ont retiré un milliard d’euros de leur épargne salariale

Épargne salariale : l’échec du déblocage anticipé
Les données officielles n’ont pas encore été communiquées par le gouvernement, mais BFMTV a pu obtenir un premier état des lieux sur le sujet : le déblocage anticipé de l’épargne salariale a été un échec pour le gouvernement. Ce n’est pas une surprise : en 2013, sous François Hollande, une mesure similaire avait déjà déçu le gouvernement.

En 2022, rebelote… mais en pire. Selon les données obtenues par BFMTV, les Français n’ont débloqué qu'1 milliard d’euros de leur épargne salariale. Une somme qui peut paraître élevée, mais qui ne représente qu'1% du total. Sans compter que les livrets défiscalisés, le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire, représentaient fin novembre 2022 une manne financière de plus de 500 milliards d’euros à disposition des ménages.

Une mesure hyper encadrée… et potentiellement inutile

Outre les sommes disponibles sur les divers livrets, l’échec du déblocage anticipé de l’épargne salariale a d’autres causes. En commençant par l’encadrement de la mesure. Les sommes qu’il était possible de retirer par anticipation n’étaient que celles déposées sur les comptes jusqu’au 31 décembre 2021. Et ce n’est pas tout : un seul retrait était réalisable, avec un maximum de 10.000 euros.

Autre cause, souligne BFMTV : la mesure pouvait paraître inutile. En 2008, la réglementation a changé et l’épargne salariale n’est plus bloquée, depuis lors, pendant cinq ans. Il est possible de récupérer des sommes chaque année, ce que les salariés ont pris l’habitude de faire en cas de besoin. Résultat : la mesure exceptionnelle décidée par l’exécutif n’avait, finalement, aucun réel intérêt, sauf dans de rares cas.