NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Pierre-Édouard Stérin rêvait d'être philanthrope avant d'être riche







22 Avril 2024

Ni yacht, ni villa sur la côte d’azur, ni voitures de sport : Pierre-Édouard Stérin n'est pas un milliardaire ordinaire. Cultivant la discrétion, cet entrepreneur à succès a toujours été motivé par une idée : dédier sa réussite et sa fortune au service du bien commun. Une promesse qu'a tenue ce business angel français à travers le Fonds du Bien Commun, une initiative philanthropique qu'il a co-fondée avec plusieurs entrepreneurs en 2021.


Réussir ne sert à rien si cela n’aide pas les autres

Le nom de Pierre-Édouard Stérin est inconnu d'une grande majorité des Français. Pourtant, cet entrepreneur est à l'origine de succès tels que les coffrets-cadeaux Smartbox ou encore The Fork (anciennement La Fourchette). Dirigeant d'Otium Capital, société de capital-investissement qui a su générer un retour sur investissement de 25 % par an sur sept ans (une performance saluée dans le monde de l'investissement), il a constitué une fortune d'1,2 milliard d'euros. Pourtant tous ceux qui le côtoient le disent : Pierre-Edouard Stérin n’a rien d’un milliardaire comme les autres. Pas de villa sur la côte d’Azur, pas de yacht, pas de voitures de sports. Pierre-Édouard Stérin a toujours envisagé la réussite financière comme un moyen et non comme une fin : réussir ne sert à rien si cela n’aide pas les autres.

Respectant cet engagement, cet homme d’affaires d’un nouveau genre a décidé de soutenir de manière systématique, organisée, et massive des initiatives porteuses de sens et ayant un fort impact social. En créant le Fonds du Bien commun avec plusieurs autres entrepreneurs, Pierre-Édouard Stérin se positionne non seulement comme un pionnier parmi les philanthropes français, mais également comme le premier business angel de France.

 

 


Imposer un nouveau modèle de philantrophie via le Fonds du Bien Commun

Les fondateurs du Fonds du Bien commun ont décidé d’appliquer à ce gigantesque projet philanthropique les mêmes techniques qui font les succès des meilleures entreprises. D’abord en fixant un objectif clair : répondre à plusieurs défis de la société comme l’éducation, la solidarité, la culture. Ensuite en utilisant des techniques qui marchent : pas seulement en faisant des dons, mais par une structure hybride, à la fois un fonds d’investissement dans des entreprises à impact, un fonds de dotation pour donner à des projets, et incubateur pour créer des entreprises sociales. De quoi rappeler le secteur privé. Pour autant contrairement à une entreprise dont les actions sont axées sur la rentabilité, le Fonds du Bien Commun se concentre sur un objectif unique : l'impact social des projets qu'il soutient. Reprenant ainsi à son compte les codes du secteur privé, son modèle repose sur trois piliers : la sélection rigoureuse des projets, un engagement actif auprès des initiatives soutenues et une évaluation précise de leur impact sur la société. L'objectif ? Que le Fonds du Bien Commun devienne un véritable catalyseur de projets philanthropiques en France. Une ambition que le directeur du Fonds du Bien Commun, Alban de Rostu, ne cache aucunement : « Nous voulons devenir des leaders de la philanthropie ». En ce sens, « Nous ne prenons pas de carried interest. Tout ce qui est généré est reversé aux associations », précise-t-il.



En 2023, le Fonds du Bien Commun a soutenu plus de 130 projets, portant à 45 millions d’euros son engagement durant cette année. Il soutient notamment La Fondation de l'Engagement Pour Tous qui vient en aide aux personnes sans emploi par l'immersion dans l'associatif, Coup de Pouce qui travaille pour le soutien scolaire d'élèves partout sur le territoire, ou encore La maraude des parlementaires qui permet à des élus d'aller à la rencontre des personnes de la rue, etc. Pour aller encore plus loin, le business angel français a annoncé en 2023 qu'il allait léguer l'ensemble de sa fortune, soit plus d'un milliard d'euros au cours des dix prochaines années, pour soutenir des initiatives similaires qui œuvrent pour le bien commun. Une philanthropie nouvelle, et décidément pas comme les autres.