"En mer, on se fatigue plus vite qu'on ne le pense"
Sur le site sortieenmer.com, une plateforme interactive, tout commence bien. Dans la vidéo, il fait beau, et deux hommes sont sur un bateau, Charles, un marin inexpérimenté, et un skipper. Mais le skipper tombe à l’eau et l’enfer commence. Sur le site, les internautes peuvent se mettre à la place du skipper et essayer de ne pas couler. Des millions de personnes se sont déjà prises au jeu. Mais il n’y a rien de drôle, dans cette campagne choc imaginée par l'agence CLM BBDO, et qui a été lancée sur Internet le le 22 avril dernier. Elle ferait même froid dans le dos.
Le participant, qui dans ce jeu de rôle extrêmement angoissant, est devenu le skipper, voit son bateau prendre le large, et Charles incapable de le manœuvrer pour venir à son secours. À l’aide de sa souris ou de son track-ball, l'internaute doit alors scroller – soit l’actionner sans cesse pour se maintenir à flot et éviter de se noyer.
Dans ce simulateur de noyade, le fait de bouger sa souris en permanence, fatigue. Cela fait écho à l‘épuisement du skipper dans l’eau qui essaye de surnager. C’est dur de scroller, résultat, le "joueur" lâche rapidement sa souris. En moyenne, il tient quatre minutes, et peut échanger ses résultats sur les réseaux sociaux. À ce jour, « 2 918 420 participants se sont déjà noyés », peut-on lire à la fin de cette expérience très anxiogène. Gloups.
Selon la SNSM, la Société nationale des sauveteurs en mer, plus de 43% des Français pensent que le gilet de sauvetage est superflu quand on sait nager. Ces chiffres sont issus d’un sondage réalisé par l’Ifop pour la SNSM et la Macif. Parmi les plaisanciers interrogés, 26% déclarent porter un gilet de sauvetage « rarement ou jamais ». Par beau temps, les sauveteurs en mer estiment en moyenne, que seuls 11.5% des plaisanciers portent une brassière de survie, 53% les enfants.
Pourtant, si on tombe à l’eau, les chances de survie sans gilet sont infimes. La brassière de sauvetage permet de maintenir le plaisancier à la surface de l’eau et aide les sauveteurs à le repérer. L’année dernières, trente quatre accidents mortels ont été recensés par les Cross, les centres opérationnels de surveillance et de sauvetage. Tous sont liés à une chute à la mer, ou à un chavirement du bateau.
Alors que la SNSM réfléchit au gilet de sauvetage du futur, la marque Guy Cotten, dans cette campagne de sensibilisation ultra choc martèle : «En mer, on se fatigue plus vite qu'on ne le pense. À chaque sortie, portez votre gilet de sauvetage.» Quand on a vu le film et qu’on s’est noyé au bout de 30 secondes, la question ne se pose plus.
http://sortieenmer.com/
Le participant, qui dans ce jeu de rôle extrêmement angoissant, est devenu le skipper, voit son bateau prendre le large, et Charles incapable de le manœuvrer pour venir à son secours. À l’aide de sa souris ou de son track-ball, l'internaute doit alors scroller – soit l’actionner sans cesse pour se maintenir à flot et éviter de se noyer.
Dans ce simulateur de noyade, le fait de bouger sa souris en permanence, fatigue. Cela fait écho à l‘épuisement du skipper dans l’eau qui essaye de surnager. C’est dur de scroller, résultat, le "joueur" lâche rapidement sa souris. En moyenne, il tient quatre minutes, et peut échanger ses résultats sur les réseaux sociaux. À ce jour, « 2 918 420 participants se sont déjà noyés », peut-on lire à la fin de cette expérience très anxiogène. Gloups.
Selon la SNSM, la Société nationale des sauveteurs en mer, plus de 43% des Français pensent que le gilet de sauvetage est superflu quand on sait nager. Ces chiffres sont issus d’un sondage réalisé par l’Ifop pour la SNSM et la Macif. Parmi les plaisanciers interrogés, 26% déclarent porter un gilet de sauvetage « rarement ou jamais ». Par beau temps, les sauveteurs en mer estiment en moyenne, que seuls 11.5% des plaisanciers portent une brassière de survie, 53% les enfants.
Pourtant, si on tombe à l’eau, les chances de survie sans gilet sont infimes. La brassière de sauvetage permet de maintenir le plaisancier à la surface de l’eau et aide les sauveteurs à le repérer. L’année dernières, trente quatre accidents mortels ont été recensés par les Cross, les centres opérationnels de surveillance et de sauvetage. Tous sont liés à une chute à la mer, ou à un chavirement du bateau.
Alors que la SNSM réfléchit au gilet de sauvetage du futur, la marque Guy Cotten, dans cette campagne de sensibilisation ultra choc martèle : «En mer, on se fatigue plus vite qu'on ne le pense. À chaque sortie, portez votre gilet de sauvetage.» Quand on a vu le film et qu’on s’est noyé au bout de 30 secondes, la question ne se pose plus.
http://sortieenmer.com/