Un tableau de Cimabue… découvert par hasard
C’est dans un appartement qui allait être vidé pour déménagement que la propriétaire, une dame âgée, détenait cette œuvre… sans en connaître l’origine. Toute la famille estimait qu’il s’agissait d’une simple icône, accrochée simplement sur le mur, au-dessus d’une plaque chauffante. Et il aurait pu disparaître à jamais si cette dame n’avait pas signalé le tableau à l’hôtel des ventes Actéon de Compiègne.
De là, tout est allé très vite : analysé, étudié, radiographié… le tableau a révélé sa véritable nature. Il s‘agirait du Christ moqué, une partie d’un diptyque datant de 1280 de l’un des auteurs les plus connus de la pré-Renaissance italienne, Ceno di Pepo dit Cimabue. Mis aux enchères en octobre 2019 et estimé à 4 millions d’euros, il a été adjugé à un acheteur chinois pour 24 millions d’euros, un record.
De là, tout est allé très vite : analysé, étudié, radiographié… le tableau a révélé sa véritable nature. Il s‘agirait du Christ moqué, une partie d’un diptyque datant de 1280 de l’un des auteurs les plus connus de la pré-Renaissance italienne, Ceno di Pepo dit Cimabue. Mis aux enchères en octobre 2019 et estimé à 4 millions d’euros, il a été adjugé à un acheteur chinois pour 24 millions d’euros, un record.
Le ministère de la culture bloque l’exportation
Comme pour toute œuvre majeure, le ministère de la Culture doit donner son aval pour qu’elle quitte le territoire… mais cette fois-ci il a refusé. Le visa d’exportation n’a pas été donné, le ministère voulant récupérer la propriété du tableau à la suite de lavis de la Commission consultative des trésors nationaux.
Désormais, l’État français a 30 mois pour faire une offre « qui tienne compte des prix pratiqués sur le marché de l’international », comme le prévoit le Code du patrimoine. « Grâce au temps donné par cette mesure, tous les efforts pourront être mobilisés afin que cette œuvre exceptionnelle vienne enrichir les collections nationales », a déclaré le ministre Franck Riester.
Désormais, l’État français a 30 mois pour faire une offre « qui tienne compte des prix pratiqués sur le marché de l’international », comme le prévoit le Code du patrimoine. « Grâce au temps donné par cette mesure, tous les efforts pourront être mobilisés afin que cette œuvre exceptionnelle vienne enrichir les collections nationales », a déclaré le ministre Franck Riester.