Les copies se sont répandues à mesure que le véhicule gagnait en popularité, mais les exemplaires originaux se comptent sur les deux des deux mains, et encore de peu. A plus de 10 millions d’euros la voiture, inutile de s’attendre à en croiser une à un coin de la rue, en balade. Et pourtant, c’est bien la chance qu’on eu les milliers de privilégiés assistant au passage du Tour Auto 2013. Parmi nombre de véhicules d’exception - Ferrari 250 GTO, Jaguar Type-E, Aston Martin DB5, Lancia Stratos, Ford Mustang, Lotus Elan, et même une Citroën 2CV – figurait une perle rare, surtout de ce côté de l’Atlantique. Seules six AC Cobra coupé Daytona ont été construites entre 1964 et 1965, et l’un des ces six exemplaires originaux a pris la route du Tour Auto Optic 2000, numéro de châssis CSX2300. Le modèle n’est pas en terrain inconnu, car le même « véhicule », pour autant que le terme s’applique, a déjà parcouru les routes de France lors d’une des éditions originales du Tour de France automobile en 1964.
A l’époque, ce n’est pas réellement cette compétition qui intéresse l’écurie mais plutôt le championnat du monde des constructeurs de GT, au cours duquel les voitures américaines se font régulièrement distancer par les bolides européens. L’ennemi à abattre alors s’appelle Ferrari et ses modèles 250 (GTO, LM à GT SWB principalement), et l’épreuve reine de l’époque se court au Mans pendant 12 ou 24 heures. Mais les AC Cobra de série, malgré des performances moteur servant de référence à ce moment là (0 à 100 km/h en moins de 5’’) ne tiennent pas la distance en termes de vitesse de pointe, la faute à une aérodynamique de bulldozer (pour une voiture de course…). La puissance moteur ne fait pas défaut, elle. Les AC Cobra sont d’abord dotées de moteur de 4.2L de cylindrée (ou 260 CI pour Cubic Inches) de 260 chevaux, puis de 4.7L (289 CI) produit par Ford. Plus fiable, ce moteur développe une puissance quasi-équivalente mais avec un couple supérieur. Il se retrouvera également sur la majorité des Ford Mustang de ces années. Déjà considéré comme monstrueux par rapport au gabarit de l’AC Cobra qui dépasse à peine la tonne, ce moteur sera pourtant remplacé par la suite par plusieurs autres modèles : un 5.0L (302 CI) de 350 cv, un 6.4L (392 CI) de 475 cv et enfin un 7.0L (427 CI) de 520 cv. Ce dernier prendra également place sur les fameuses Shelby GT-500, des Ford Mustang Fastback spécialement allégées et préparées par Carroll Shelby, devenues de véritables icônes de la Muscle Car made in USA.
Mais concernant les Cobra, rien n’y fait, la vitesse de pointe est encore trop faible malgré des accélérations hors normes. La voiture acquiert en plus la réputation d’être inconduisible du fait du couple moteur surdimensionné. Pour remédier à cette tare de profil au vent, Shelby et Peter Brock mettent au point une version modifiée de l’AC Cobra d’origine, sorte de mélange fabuleux entre une Ferrari 250 GTO et une AC Cobra : l’AC Cobra Daytona est née. Elle reprendra les moteurs successifs de l’AC Cobra de série, mais avec une coque en aluminium et un design de coupé. Sur une voiture qui ne dispose d’aucune assistance au pilotage ou au freinage, la conduite est pour le moins physique. Mais la rigidité nouvelle de la caisse et son aérodynamique soigné améliorent grandement les performances : la barre des 300 km/h est rapidement franchie. Les voitures ne sont pas toutes prêtes pour les 24 heures du Mans 1964, mais l’année 1965 signe la consécration des Daytona qui remportent le championnat du monde des constructeurs, tout en battant plus d’une vingtaine de records de vitesse dans plusieurs compétitions. Il faudra attendre encore 1966 pour que Ford batte Ferrari aux 24 heures du Mans avec ses GT40 MkII. Mais la légende est née, et même si le modèle n’a couru que deux ans, cela lui a suffit pour faire partie des voitures d’exception, et des rêves de collectionneurs.
A l’époque, ce n’est pas réellement cette compétition qui intéresse l’écurie mais plutôt le championnat du monde des constructeurs de GT, au cours duquel les voitures américaines se font régulièrement distancer par les bolides européens. L’ennemi à abattre alors s’appelle Ferrari et ses modèles 250 (GTO, LM à GT SWB principalement), et l’épreuve reine de l’époque se court au Mans pendant 12 ou 24 heures. Mais les AC Cobra de série, malgré des performances moteur servant de référence à ce moment là (0 à 100 km/h en moins de 5’’) ne tiennent pas la distance en termes de vitesse de pointe, la faute à une aérodynamique de bulldozer (pour une voiture de course…). La puissance moteur ne fait pas défaut, elle. Les AC Cobra sont d’abord dotées de moteur de 4.2L de cylindrée (ou 260 CI pour Cubic Inches) de 260 chevaux, puis de 4.7L (289 CI) produit par Ford. Plus fiable, ce moteur développe une puissance quasi-équivalente mais avec un couple supérieur. Il se retrouvera également sur la majorité des Ford Mustang de ces années. Déjà considéré comme monstrueux par rapport au gabarit de l’AC Cobra qui dépasse à peine la tonne, ce moteur sera pourtant remplacé par la suite par plusieurs autres modèles : un 5.0L (302 CI) de 350 cv, un 6.4L (392 CI) de 475 cv et enfin un 7.0L (427 CI) de 520 cv. Ce dernier prendra également place sur les fameuses Shelby GT-500, des Ford Mustang Fastback spécialement allégées et préparées par Carroll Shelby, devenues de véritables icônes de la Muscle Car made in USA.
Mais concernant les Cobra, rien n’y fait, la vitesse de pointe est encore trop faible malgré des accélérations hors normes. La voiture acquiert en plus la réputation d’être inconduisible du fait du couple moteur surdimensionné. Pour remédier à cette tare de profil au vent, Shelby et Peter Brock mettent au point une version modifiée de l’AC Cobra d’origine, sorte de mélange fabuleux entre une Ferrari 250 GTO et une AC Cobra : l’AC Cobra Daytona est née. Elle reprendra les moteurs successifs de l’AC Cobra de série, mais avec une coque en aluminium et un design de coupé. Sur une voiture qui ne dispose d’aucune assistance au pilotage ou au freinage, la conduite est pour le moins physique. Mais la rigidité nouvelle de la caisse et son aérodynamique soigné améliorent grandement les performances : la barre des 300 km/h est rapidement franchie. Les voitures ne sont pas toutes prêtes pour les 24 heures du Mans 1964, mais l’année 1965 signe la consécration des Daytona qui remportent le championnat du monde des constructeurs, tout en battant plus d’une vingtaine de records de vitesse dans plusieurs compétitions. Il faudra attendre encore 1966 pour que Ford batte Ferrari aux 24 heures du Mans avec ses GT40 MkII. Mais la légende est née, et même si le modèle n’a couru que deux ans, cela lui a suffit pour faire partie des voitures d’exception, et des rêves de collectionneurs.