Un dessin original et 999 copies absolument identiques
Pixabay/arjonaranjo
Dans le cadre de son « Museum of Forgeries », son Musée des Faux, le collectif MSCHF a acheté un dessin original d’Andy Warhol intitulé Fairies pour 20.000 dollars. Un prix cohérent avec le marché de l’art. Mais désormais ce dessin est perdu à jamais… tout en ayant été multiplié.
MSCHF a en effet construit un robot capable de reproduire à l’identique le trait de stylo, y compris au niveau de l’encre, à l’origine du dessin. Un trait qui a été reproduit sur du papier conçu pour l’occasion pour être, là aussi, impossible à différencier de l’original. Si on croit MSCHF, le dessin a donc été reproduit à l’identique 999 fois : il existe donc désormais 1.000 copies de ce dessin, en comptant l’original. Et cet original ne peut être retrouvé au sein des 999 autres copies.
MSCHF a en effet construit un robot capable de reproduire à l’identique le trait de stylo, y compris au niveau de l’encre, à l’origine du dessin. Un trait qui a été reproduit sur du papier conçu pour l’occasion pour être, là aussi, impossible à différencier de l’original. Si on croit MSCHF, le dessin a donc été reproduit à l’identique 999 fois : il existe donc désormais 1.000 copies de ce dessin, en comptant l’original. Et cet original ne peut être retrouvé au sein des 999 autres copies.
Original ou pas original ? Telle est la question
MSCHF, une fois les 999 copies réalisées, a vendu toutes les pièces : les 999 copies plus l’original, sur Internet. Le collectif garantit qu’il n’est pas possible de savoir qui a acheté l’original et donc qui a, chez lui, un vrai Warhol et qui n’a qu’une copie de 2021. Au prix de 250 dollars pièce, l’oeuvre est en rupture de stock. Et le tout aura coûté, à l’ensemble des acheteurs, 250.000 dollars.
Une véritable réflexion sur le marché de l’art, sur le vrai et le faux et sur la propriété personnelle. « De cette manière, nous avons rendu l’original un faux par rapport à une quelconque autre copie », jugent les artistes du MSCHF. « Démocratiser l’accès à la propriété est le seul moyen de détruire un système basé sur l’exclusivité. »
Une véritable réflexion sur le marché de l’art, sur le vrai et le faux et sur la propriété personnelle. « De cette manière, nous avons rendu l’original un faux par rapport à une quelconque autre copie », jugent les artistes du MSCHF. « Démocratiser l’accès à la propriété est le seul moyen de détruire un système basé sur l’exclusivité. »