Projet de loi de finances 2024 : les potentiels changements du PTZ
Au micro de RTL, ce mercredi 18 octobre 2023, le ministre de l'Économie a confirmé l'élargissement du prêt à taux zéro et l'assouplissement de ses conditions d'accès pour les personnes aux revenus modestes ainsi que pour les primo-accédants. La première annonce de Bruno Le Maire : le PTZ sera prolongé jusqu'en 2027 et étendu à 210 villes supplémentaires. Ces villes seront intégrées aux zones tendues, les rendant ainsi éligibles aux aides maximales du PTZ. Parmi celles-ci figurent notamment Le Mans, Bordeaux, Dunkerque, Auxerre, Besançon, Bidart ou encore Cournon d'Auvergne.
Les autres améliorations majeures du PTZ, qui sont aussi intégrées dans le projet de loi de finances 2024, résident dans son ouverture à un public plus vaste. Le ministre de l'Économie a en effet confirmé cet élargissement qui devrait ouvrir le prêt à taux zéro à la « classe moyenne supérieure ». Cela sera permis grâce au nouveau barème du prêt à taux zéro, qui rehausse les plafonds de revenus. Pour une personne vivant seule, par exemple, ses revenus ne devront pas dépasser 74 000 euros (contre 49 000 euros actuellement). Ce n'est pas tout, le ministre de l'Économie a également indiqué que le montant maximal du PTZ passera de 80 000 euros à 100 000 euros. La prise en charge du prêt à taux zéro a également été revue à la hausse. D'après les déclarations du ministre de l'Économie, l'État prendra à hauteur de 50% les parts du PTZ (contre 40% actuellement) pour tous les foyers qui ont des revenus annuels inférieurs à 45 000 euros. Selon les estimations de Bruno Le Maire, ces améliorations coûteront environ 850 millions d'euros au contribuable, c'est-à-dire à l'État.
Les autres améliorations majeures du PTZ, qui sont aussi intégrées dans le projet de loi de finances 2024, résident dans son ouverture à un public plus vaste. Le ministre de l'Économie a en effet confirmé cet élargissement qui devrait ouvrir le prêt à taux zéro à la « classe moyenne supérieure ». Cela sera permis grâce au nouveau barème du prêt à taux zéro, qui rehausse les plafonds de revenus. Pour une personne vivant seule, par exemple, ses revenus ne devront pas dépasser 74 000 euros (contre 49 000 euros actuellement). Ce n'est pas tout, le ministre de l'Économie a également indiqué que le montant maximal du PTZ passera de 80 000 euros à 100 000 euros. La prise en charge du prêt à taux zéro a également été revue à la hausse. D'après les déclarations du ministre de l'Économie, l'État prendra à hauteur de 50% les parts du PTZ (contre 40% actuellement) pour tous les foyers qui ont des revenus annuels inférieurs à 45 000 euros. Selon les estimations de Bruno Le Maire, ces améliorations coûteront environ 850 millions d'euros au contribuable, c'est-à-dire à l'État.
Le dilemme des taux d'intérêt et la réalité du marché immobilier
Malgré toutes les annonces de Bruno Le Maire, celles-ci semblent bien éloignées des enjeux de la crise immobilière, qui nécessite des solutions bien plus larges que le simple élargissement du PTZ. En effet, la situation des taux d'intérêt reste un problème préoccupant. Les PTZ n'échappent pas à la crise de l'immobilier : seuls 63 000 PTZ ont été accordés en 2022, ce qui représente une baisse de 26 % par rapport à l'année 2021. En dépit des bonnes intentions du gouvernement, les taux d'intérêt restent à un niveau très élevé (5,8 %), ce qui n'incite aucunement les banques à accorder des prêts, puisqu'elles n'ont plus que très peu de marge. Cette réticence est clairement illustrée par la baisse de près de 50% du nombre de prêts immobiliers accordés de juillet 2022 à 2023. Conséquence : les ventes de logements individuels ont chuté de plus de 30% en 2022.
Un autre défi majeur, directement lié à la crise immobilière, concerne le nombre de constructions de logements neufs. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le nombre de logements neufs n'avait même pas atteint les 100 000 unités en mars 2023, comme l'avait rapporté nos confrères Les Echos à l'époque. Un chiffre d'autant plus alarmant que la FPI avait alerté sur la nécessité de construire plus de 450 000 logements au cours d'une seule année pour espérer atteindre un équilibre entre l'offre et la demande. Autrement dit, le succès du nouveau PTZ est tributaire de la réponse des banques et de la résolution des problèmes plus fondamentaux du marché immobilier français.
Un autre défi majeur, directement lié à la crise immobilière, concerne le nombre de constructions de logements neufs. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le nombre de logements neufs n'avait même pas atteint les 100 000 unités en mars 2023, comme l'avait rapporté nos confrères Les Echos à l'époque. Un chiffre d'autant plus alarmant que la FPI avait alerté sur la nécessité de construire plus de 450 000 logements au cours d'une seule année pour espérer atteindre un équilibre entre l'offre et la demande. Autrement dit, le succès du nouveau PTZ est tributaire de la réponse des banques et de la résolution des problèmes plus fondamentaux du marché immobilier français.