La spirale de la dette depuis les années 70
La spirale de la dette française trouve ses origines dans les décisions politiques et les contextes économiques des dernières décennies. Dès l'après-guerre, la France adopte une politique de dépenses publiques pour promouvoir la croissance et le bien-être social. Cependant, les chocs pétroliers des années 1970 inversent la tendance : les dépenses augmentent tandis que les recettes stagnent.
La loi de 1973, souvent attribuée à Pompidou, qui permet au gouvernement d'emprunter pour financer ses déficits, est le marqueur du début d'une période d'endettement public croissant.
C'est réellement à partir de 1981, avec François Mitterrand, que les politiques de protection sociale (la retraite à 60 ans, l'augmentation du SMIC, la semaine de travail réduite à 39 heures, puis à 35 heures sous Jospin, l'ajout d'une cinquième semaine de congés) précipitent la France vers un endettement profond sans pour autant stimuler la croissance. La situation s'aggrave lorsque la dette devient un produit financier en 1985. La France s'écarte progressivement de toute politique de réduction de la dette. Le gouvernement Balladur en est un exemple, avec une dette qui s'accroît de dix points en deux ans (1993-1995). Il n'y a plus de limite à l'endettement. Les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, semblent perdre toute notion de responsabilité financière. Les dépenses s'accroissent sans cesse, et chaque gouvernement laisse le fardeau au suivant. Ce cycle dure depuis plus de 30 ans. La dette qui s'élevait à 900 milliards d'euros en 2000 dépasse maintenant les 3 000 milliards d'euros. Autrement dit, chaque Français a sur sa tête une dette de 44 000 euros. Et en finançant son déficit par l'emprunt, l'État ne fait qu'accroître la dette. Le fameux quoi qu'il en coûte de notre président actuel, Emmanuel Macron, l'aura poussé jusqu'à son paroxysme.
L'enfer de la fiscalité française
Comme le souligne le documentaire de Contribuables Associés, la France est devenue le deuxième pays le plus désindustrialisé de la zone euro. Les investissements ne représentent que 3 % des dépenses publiques de l'État ! Par ailleurs, même si les salaires des employés français sont, en théorie, parmi les plus élevés de l'Union européenne, les charges et les impôts sont si lourds qu'ils absorbent plus de la moitié du salaire. Personne n'est satisfait : les entreprises peinent à augmenter les salaires de leurs employés, qui eux se considèrent mal payés. Et pour quel résultat ? Un service public qui ne cesse de se dégrader. Il suffit de regarder l'état de nos infrastructures, de nos écoles, de nos hôpitaux...
Un service public inefficace et coûteux
Le film de Contribuables Associés expose cette situation à travers des exemples concrets, tels que la suradministration et le manque de responsabilité révélés pendant la gestion de la crise de la COVID-19. C'est toute l'organisation des services publics qui est remise en question et qui doit être repensée.
L'action urgente préconisée par Contribuables Associés
L'association Contribuables Associés, à travers ses campagnes et ses recherches approfondies, nous incite à reconnaître l'importance cruciale d'une gestion prudente des finances publiques. Leur lutte de trois décennies contre le gaspillage et une charge fiscale excessive est plus pertinente que jamais.