Titres restaurants : l’entente et le frein à la concurrence
Pixabay/Free-Photos
L’Autorité de la Concurrence avait frappé fort en 2019 : les quatre sociétés éditrices des titres restaurants en France, Up, Natixis, Sodexo et Edenred, avaient écopé de 414 millions d’euros d’amende en tout, dont 157 millions d’euros pour Edenred, après une enquête qui avait révélé une entente entre les groupes. Ces derniers auraient tout fait pour que la concurrence ne se développe pas en France, tout particulièrement au niveau de la dématérialisation.
Les restaurateurs, forts de cette sanction, ont donc décidé de s’attaquer à leur tour aux entreprises en question. Le syndicat patronal des indépendants de l’hôtellerie restauration (GNI) a annoncé qu’il allait déposer une plainte et espère fédérer les restaurateurs derrière lui. Près d’un millier de restaurateurs auraient déjà annoncé leur intention de suivre la plainte.
Les restaurateurs, forts de cette sanction, ont donc décidé de s’attaquer à leur tour aux entreprises en question. Le syndicat patronal des indépendants de l’hôtellerie restauration (GNI) a annoncé qu’il allait déposer une plainte et espère fédérer les restaurateurs derrière lui. Près d’un millier de restaurateurs auraient déjà annoncé leur intention de suivre la plainte.
Faire baisser les commissions artificiellement hautes
Sur BFM Business, Laurent Fréchet, président de la branche des restaurateurs du GNI, a précisé l’objectif de cette future plainte : puisque les sociétés émettrices ont freiné le développement de sociétés concurrentes dématérialisées, alors les commissions « ont été maintenues à un taux artificiellement élevé ». Il explique que le taux a même augmenté, passant de 3,5% pour les titres papier à 4,5% environ pour les titres dématérialisés. « Quand on compare ça avec le taux de carte bleue qui est de l’ordre de 0,4-0,5%, on se dit ‘où va l’argent ?' ».
La possibilité qu’émerge une concurrence directe à ces titres restaurant devrait permettre aux restaurateurs de faire baisser ces commissions. En attendant, c’est vers les sociétés éditrices qu’ils tenteront de demander réparation par le biais d’une action de groupe qui se constituera via une plateforme internet.
La possibilité qu’émerge une concurrence directe à ces titres restaurant devrait permettre aux restaurateurs de faire baisser ces commissions. En attendant, c’est vers les sociétés éditrices qu’ils tenteront de demander réparation par le biais d’une action de groupe qui se constituera via une plateforme internet.