Sans guerre de chiffres ni controverses, on devrait parler de l’esclavage comme d’une page douloureuse de l’histoire. C’est ce que la région de La Réunion affirme dans un communiqué qui se présente comme la réponse aux « propos approximatifs » du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Nous voulons rappeler ici ces faits bien connus des historiens : la Guadeloupe et la Martinique ont été des colonies de peuplement, tout comme la Guyane, la Réunion, Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti) et l'île Maurice qui formaient au 18ème siècle avec la Louisiane, le Canada et les comptoirs des Indes et du Sénégal le premier empire colonial français. Aux Amériques, la population amérindienne s'est vue refoulée, décimée et dépouillée de ses terres au profit de colons et de cultures destinées au marché européen. Pour mettre en oeuvre l'exploitation extensive de ces plantations, les Antilles, la Guyane et la Réunion ont reçu le premier grand déplacement forcé de population de notre histoire avec la traite esclavagiste. En deux siècles, près de 1,5 millions de captives et captifs ont été déportés d'Afrique vers les colonies françaises, auxquels se sont ajoutés les 2,5 millions de personnes qui y sont nées et y ont grandi dans la servitude » écrit le communiqué.
En soulignant les oppositions qui ont toujours existé, le communiqué rappelle que l’histoire de l’esclavage est longue et marquante pour l’humanité : « Transmettre cette histoire, dans sa totalité, est une exigence que nous devons à la mémoire des quatre millions de victimes de l'esclavage dans l'empire colonial français, aux habitantes et habitants des outre-mer pour qui la République a été et demeure un idéal qu'elles et ils ont porté très haut depuis des générations et continuent de défendre aujourd'hui, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui sont avides de justice et d'égalité dans notre société. . La vérité historique n'affaiblit jamais une démocratie. Bien au contraire : elle la renforce, car la connaissance et la reconnaissance sont le début de la réparation. »
En soulignant les oppositions qui ont toujours existé, le communiqué rappelle que l’histoire de l’esclavage est longue et marquante pour l’humanité : « Transmettre cette histoire, dans sa totalité, est une exigence que nous devons à la mémoire des quatre millions de victimes de l'esclavage dans l'empire colonial français, aux habitantes et habitants des outre-mer pour qui la République a été et demeure un idéal qu'elles et ils ont porté très haut depuis des générations et continuent de défendre aujourd'hui, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui sont avides de justice et d'égalité dans notre société. . La vérité historique n'affaiblit jamais une démocratie. Bien au contraire : elle la renforce, car la connaissance et la reconnaissance sont le début de la réparation. »