Banque Mondiale et OCDE revoient à la baisse leurs prévisions de croissance

La première à avoir donné la mauvaise nouvelle sur la croissance mondiale en 2022 est la Banque Mondiale. Dans ses dernières prévisions, publiées le 7 juin 2022, elle a revu ses estimations fortement à la baisse, les faisant chuter de 4,1% en janvier 2022 à 2,9%. La faute de la guerre en Ukraine qui alimente un fort risque de stagflation, selon l’institution, porté par une inflation très élevée.

Ce sont les pays riches qui devraient le plus en souffrir, avec une estimation de croissance qui tombe à 2,6% en 2022, contre 3,4% pour les pays émergents et en développement. Et la tendance se poursuivra en 2023, du fait de l’arrêt des aides d’État déployées durant la crise sanitaire et qui ont fortement aidé la croissance record de 2021.

Alors que le gouvernement français a déjà annoncé qu’une révision de ses prévisions de croissance sera annoncée dans le cadre de la loi de finances rectificative à venir en 2022, l’OCDE a également publié ses propres prévisions. Mercredi 9 juin 2022, l’organisation annonce désormais que la croissance de ses pays-membres ne devrait être plus que de 3% en 2022, contre 4,5% attendus lors de ses estimations de décembre 2021.

Comme la Banque Mondiale, l’OCDE prévoit un effet fortement négatif de la fin des aides publiques à l’économie en 2023, ce qui a poussé l’organisation à réduire à 2,75% sa prévision de croissance pour l’an prochain.