Celui qui présidait la Ligue contre le cancer s’est éteint touché par la maladie. La mort d’Axel Kahn, 76 ans, est impressionnante parce que cette personnalité publique en a beaucoup parlé et très librement ces derniers mois. Mardi 6 juillet, la Ligue contre le cancer dont il était le président depuis deux ans a annoncé sa mort. Mais sa maladie et le fait qu’il était condamné à mourir prochainement, c’est lui qui l’avait annoncée en mai dernier. « Il avait ensuite accordé une série d’entretiens, dans lesquels il faisait part de sa sérénité face à la mort, témoignant de l’expérience « saisissante » que l’on vit quand on la sait toute proche : « La joie de tout instant de beauté est décuplée par l’hypothèse que l’on pourrait n’en plus connaître de pareille. Sensation inouïe, bonheur immense », écrivait-il ainsi le 14 mai sur son fil Twitter, en regard de fleurs et d’un arc-en-ciel » relève Le Monde qui lui rend hommage dans un article qui retrace sa vie.
« Né le 5 septembre 1944 au Petit-Pressigny (Indre-et-Loire), Axel Kahn a pour père le philosophe Jean Kahn (1916-1970) et pour mère Camille Ferriot (1914-2005). Il est le frère du journaliste Jean-François Kahn, de six ans son aîné, et du chimiste Olivier Kahn (1942-1999). Leur lignée comprend un grand-père paternel juif alsacien admirateur de Georges Clemenceau et laïcard et une grand-mère maternelle antisémite refusant de rencontrer leur père. Axel Kahn perd la foi catholique au contact des jésuites, mais il se forgera « une morale sans transcendance », un humanisme athée « qui finalement est assez proche de celui des chrétiens », constatera-t-il au soir de sa vie. Le suicide de son père marque de façon indélébile le jeune homme, d’autant que ce geste, inattendu, se double d’un message adressé à lui seul dans une lettre posthume : « Sois raisonnable et humain. » Injonction « extraordinairement vague », et qui le questionnera sa vie durant » ajoute le quotidien.
Comme souvent pour les personnalités fortes et attachées à des causes, c’est autant sa vie que sa mort qui marqueront. Car durant ses derniers jours il a montré que ses mots et ses engagements concernant le cancer n’étaient pas un positionnement de principe, sans âme.
« Né le 5 septembre 1944 au Petit-Pressigny (Indre-et-Loire), Axel Kahn a pour père le philosophe Jean Kahn (1916-1970) et pour mère Camille Ferriot (1914-2005). Il est le frère du journaliste Jean-François Kahn, de six ans son aîné, et du chimiste Olivier Kahn (1942-1999). Leur lignée comprend un grand-père paternel juif alsacien admirateur de Georges Clemenceau et laïcard et une grand-mère maternelle antisémite refusant de rencontrer leur père. Axel Kahn perd la foi catholique au contact des jésuites, mais il se forgera « une morale sans transcendance », un humanisme athée « qui finalement est assez proche de celui des chrétiens », constatera-t-il au soir de sa vie. Le suicide de son père marque de façon indélébile le jeune homme, d’autant que ce geste, inattendu, se double d’un message adressé à lui seul dans une lettre posthume : « Sois raisonnable et humain. » Injonction « extraordinairement vague », et qui le questionnera sa vie durant » ajoute le quotidien.
Comme souvent pour les personnalités fortes et attachées à des causes, c’est autant sa vie que sa mort qui marqueront. Car durant ses derniers jours il a montré que ses mots et ses engagements concernant le cancer n’étaient pas un positionnement de principe, sans âme.