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Apple accusée d’abus de position dominante pour Apple Pay







2 Mai 2022

Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence et véritable bête noire des géants de la high-tech (et tout particulièrement des GAFAM) a encore frappé. Cette fois, c’est le groupe de Cupertino qui est dans son viseur pour « abus de position dominante ». En cause, certains blocages d’Apple au niveau des paiements mobiles via smartphone.


Apple bloque la concurrence pour le paiement via les iPhones

Pixabay/Pexels
Pixabay/Pexels
Les utilisateurs d’Apple le savent : sur les iPhones, il n’y a qu’Apple Pay qui fonctionne. Les autres applications tierces qui permettraient d’avoir une solution de paiement par téléphone via la puce NFC de l’appareil sont tout simplement bloqués. Et ce n’est pas un hasard : selon la Commission européenne, c’est Apple elle-même qui empêche le développement de solutions tierces en bloquant l’accès aux logiciels et au matériel.

Or, pour la Commission européenne, c’est de l’abus de position dominante. Le 2 mai 2022, elle a communiqué des griefs à l’entreprise. « Dans notre communication des griefs, nous avons considéré, à titre préliminaire, qu'Apple pourrait avoir restreint la concurrence, au profit d'Apple Pay, sa solution propriétaire. S'il était confirmé, un tel comportement serait illégal au regard de nos règles en matière de concurrence », a précisé Margrethe Vestager dans le communiqué de presse.

Apple avance des problèmes de sécurité

La Commission européenne explique que ce blocage de la part d’Apple « restreint la concurrence, en réservant à Apple Pay l’accès à la technologie NFC », nécessaire pour le développement de portefeuilles numériques. Et donc pour l’adoption massive du paiement sans contact par téléphone qui permet une meilleure sécurité mais également de faire fi de certains plafonds de paiement en intégrant directement sur le téléphone une solution d’identification, comme un code PIN ou encore une identification de type biométrique.

Apple, de son côté, explique que le blocage de l’accès à la technologie NFC sur ses smartphones est liée à une question de sécurité. Un argument qui, pour l’instant, n’a pas convaincu la Commission européenne pour qui ces risques n’existent pas. L’enquête se poursuit néanmoins : lancée en 2020, elle n’a atteint qu'une nouvelle étape avec cette communication de griefs. Apple doit apporter ses réponses avant que l’affaire ne se poursuive, avec potentiellement un risque de sanctions pour l’entreprise américaine.