« Remède et poison ». Scotchés, prostrés ou hypnotisés. Après les évènements dramatiques survenus vendredi dernier, à Paris et à Saint-Denis, puis hier à nouveau à Saint-Denis, de nombreux téléspectateurs regardent en boucle les chaînes d’infos continu, iTélé et BFM TV. Si elles délivrent des informations essentielles à un moment T, ces éditions spéciales les répètent inlassablement. En boucle, et souvent, sans aucun fait nouveau à apporter. Malgré tout, de nombreuses personnes ont du mal à décrocher, restant passives devant leur écran.
Pourtant, ces informations sont considérées comme « anxiogènes » par les réseaux sociaux, rapportait 20minutes.fr hier. Paradoxalement, on continue de les regarder et de les écouter. Cette addiction à l’info est réelle, notamment lors « d’événements tragiques », souligne le site de 20minutes. Pour autant, avec cette surdose d’informations, filtrées ou non, quels sont les risques encourus par notre psychisme ? Les risques sont-ils réels ? Et surtout, pourquoi devient-on dépendant en quelque sorte, de ce flux d’informations ?
Interrogé par 20minutes, le spécialiste des médias François Jost, parle en premier lieu de « pulsion scopique ». Autrement dit : « on a envie de voir l’événement. » Mais ce besoin de regarder des images de façon répétitive, dépasse le simple fait de s’informer, selon Michael Stora, psychologue, psychanalyste, et président fondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines, l’OMNSH. Il va plus loin : « la pulsion voyeuse, le voyeurisme, c’est la volonté de maîtriser quelque chose qui nous échappe. »
C’est également, un moyen de réaliser « que c’est vraiment arrivé », explique François Jost. Pour Virginie Spies, sémiologue et analyste des médias, également interrogée par 20minutes, c’est aussi une façon de « communier avec l’événement. » En effet, « les événements sont en train de se passer au moment même où l’on regarde, du coup, on a l’impression de communier avec l’événement. » Pour Stéphan Dehoul, psychologue et psychothérapeute, spécialiste des adolescents et des médias, suivre les évènements en temps réel, est aussi une manière « d’avoir un lien avec le monde extérieur, de savoir qu’on n’est pas seul. »
Malgré tout, ces chaînes représentent « à la fois le remède et le poison. D’un côté, elles permettent de suivre les événements, de contrôler l’incontrôlable, donc de gérer l’angoisse. De l’autre, la répétition des images en boucle est une source d’anxiété », explique Stéphan Dehoul. Résultat, il est important de limiter le temps passé devant ces chaînes, où le spectateur est passif. Mais aussi, de ne pas forcément regarder les informations seul et surtout de « débriefer », de parler, ou encore de poster sur les réseaux sociaux, qui peuvent servir d’exutoire. Ils ont « une fonction cathartique », dit Stéphan Déhoul. Pour Michael Stora, ils permettent de « partager son émotion, son désarroi, sa colère ou encore son soutien. » Dans tous les cas, rappellent les psychologues, regarder les infos en boucle est déconseillé. Cela peut provoquer des « troubles du sommeil, du stress, de l’anxiété, voire même parfois de la paranoïa. » Donc, il est temps de décrocher.
Pourtant, ces informations sont considérées comme « anxiogènes » par les réseaux sociaux, rapportait 20minutes.fr hier. Paradoxalement, on continue de les regarder et de les écouter. Cette addiction à l’info est réelle, notamment lors « d’événements tragiques », souligne le site de 20minutes. Pour autant, avec cette surdose d’informations, filtrées ou non, quels sont les risques encourus par notre psychisme ? Les risques sont-ils réels ? Et surtout, pourquoi devient-on dépendant en quelque sorte, de ce flux d’informations ?
Interrogé par 20minutes, le spécialiste des médias François Jost, parle en premier lieu de « pulsion scopique ». Autrement dit : « on a envie de voir l’événement. » Mais ce besoin de regarder des images de façon répétitive, dépasse le simple fait de s’informer, selon Michael Stora, psychologue, psychanalyste, et président fondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines, l’OMNSH. Il va plus loin : « la pulsion voyeuse, le voyeurisme, c’est la volonté de maîtriser quelque chose qui nous échappe. »
C’est également, un moyen de réaliser « que c’est vraiment arrivé », explique François Jost. Pour Virginie Spies, sémiologue et analyste des médias, également interrogée par 20minutes, c’est aussi une façon de « communier avec l’événement. » En effet, « les événements sont en train de se passer au moment même où l’on regarde, du coup, on a l’impression de communier avec l’événement. » Pour Stéphan Dehoul, psychologue et psychothérapeute, spécialiste des adolescents et des médias, suivre les évènements en temps réel, est aussi une manière « d’avoir un lien avec le monde extérieur, de savoir qu’on n’est pas seul. »
Malgré tout, ces chaînes représentent « à la fois le remède et le poison. D’un côté, elles permettent de suivre les événements, de contrôler l’incontrôlable, donc de gérer l’angoisse. De l’autre, la répétition des images en boucle est une source d’anxiété », explique Stéphan Dehoul. Résultat, il est important de limiter le temps passé devant ces chaînes, où le spectateur est passif. Mais aussi, de ne pas forcément regarder les informations seul et surtout de « débriefer », de parler, ou encore de poster sur les réseaux sociaux, qui peuvent servir d’exutoire. Ils ont « une fonction cathartique », dit Stéphan Déhoul. Pour Michael Stora, ils permettent de « partager son émotion, son désarroi, sa colère ou encore son soutien. » Dans tous les cas, rappellent les psychologues, regarder les infos en boucle est déconseillé. Cela peut provoquer des « troubles du sommeil, du stress, de l’anxiété, voire même parfois de la paranoïa. » Donc, il est temps de décrocher.