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On sait que Jules Verne (1828 – 1905) était un maître de l’anticipation. Il est peut-être à l’anticipation technique ce qu’Isaac Asimov est à l’anticipation informatique. Entre « De la Terre à la Lune », « Vingt mille lieurs sous les mers » ou encore « Le tour du monde en 80 jours », il a prédit le futur à maintes reprises. Mais que la prédiction d’une découverte sur la planète Terre se cachait dans le livre « Voyage au centre de la Terre », on s’en doutait moins.
Pourtant, il semblerait bien qu’encore une fois l’écrivain a fait mouche. Dans « Voyage au centre de la Terre » un groupe d’aventuriers se faufile dans les entrailles de la planète via un volcan et y découvre maintes merveilles parmi lesquelles les ruines de l’Atlantide, des dinosaures et un gigantesque océan. Et ce gigantesque océan existe.
Malheureusement pour celles et ceux qui s’imaginent déjà faire du surf sur les vagues de cet océan, ce ne sera pas possible. Car s’il y a bien un réservoir d’eau que les scientifiques estiment pouvoir être trois fois supérieur à l’ensemble de l’eau contenue à la surface du globe, cette eau n’est pas à l’état liquide. Pas de vagues, donc, ni de plages… et encore moins de dinosaures.
L’eau serait emprisonnée sous la forme d’ions hydroxydes dans un roche appelée la ringwoodite, une variété de l’olivine, pierre semi-précieuse couleur vert-olive (d’où son nom). Cet emprisonnement aurait lieu à près de 660 kilomètres en dessous de la surface de la Terre.
Cette découverte n’ouvre donc pas la voie à un nouveau type de tourisme mais à de nouvelles théories sur la formation de la Terre. En effet, jusqu’à présent, on supposait que l’eau, fondamentale à toute forme de vie connue, était arrivée sur Terre amenée par des comètes de glace qui seraient tombés sur la planète lors des premiers stades de sa formation. Mais maintenant on peut supposer qu’au contraire l’eau serait remontée à la surface grâce aux mouvements sismiques liés à l’activité du noyau terrestre.