60 000 mots. C’est le chiffre généralement établi qui constitue le lexique français. Plus étonnant, quasiment la moitié des mots a été modifié au cours des cinquante dernières années : « Près de la moitié du lexique français général, évalué à 60000 mots, a été renouvelé depuis un demi-siècle ! », estime Xavier North, le délégué général à la langue française et aux langues de France.
Ainsi, des mots anciens ont été renouvelés. Nouvelle signification à l’appui, comme celui de souris en informatique. D'autres termes, inexistants, ont vu le jour. Ce sont d’authentiques créations auxquelles on assiste. Naturellement, elles suivent l’évolution de la société et en premier lieu, ses avancées technologiques. De cette façon ont été fabriqués des mots à l’aide de préfixe comme bioénergie. Sorte de mot-valise très XXIème siècle, mais sans tiret.
Dans les créations de mots, beaucoup sont imaginés à partir d’un suffixe, comme le terme traçabilité. En suivant l’évolution de la langue française, on remarque également des sigles, comme sida, des compositions : lave-vaisselle en est un exemple. Les langues étrangères représentent aussi une source d’inspiration, tag l'illustre bien. Les anglicismes eux, sont légions : fashionista, googler, chiller...
Pourtant, tous ces nouveaux mots ne seront pas consacrés pour autant. Seuls certains gagneront leurs lettres de noblesse et pourront entrer dans le dictionnaire Le Robert, référence en la matière. « Au Robert, nous repérons chaque année plusieurs milliers de vocables nouveaux » explique le linguiste et lexicographe Alain Rey, cheville ouvrière du dictionnaire. Malheureusement, seulement 150 sont conservés et passent dans l’usage. Ainsi, « Zlataner », de Zlatan, le prénom du footballeur Zlatan Ibrahimovic. Si ce verbe a récemment rencontré un grand succès, il n’a pas passé les qualifs. On estime que son usage devrait diminuer quand le footballeur partira à la retraite…
Comment se fait la sélection, pour ne pas dire l’écrémage ? « Les membres de l'équipe se demandent si le mot est souvent employé autour d'eux, observent sa fréquence d'utilisation sur Google et s'interrogent sur sa pérennité. » explique Alain Rey. Pour entrer dans le dictionnaire, il faut donc en imposer et être beaucoup usité. Hashtag et selfie sont par exemple, les heureux gagnants entrés dans l’édition 2015 du Robert.
Depuis une dizaine d’années, la France s'est enrichie de commissions de terminologie. Souvent, elles tranchent lors de dilemmes linguistiques. Mot-dièse avait ainsi leur préférence, contre hashtag. Las. Elles peuvent intervenir entre plusieurs choix : écoblanchiment ou green-washing par exemple. Surtout, ces organismes sont chargés d'enrichir le vocabulaire spécialisé.
Autre mission : privilégier la langue française contre l'Anglais. Les décisions finales laissent parfois septique. Mais l’objectif est atteint et elles ont le mérite d'exister. Ainsi, un tube est sensé remplacer un hit, gros plan, celui de close up, et navette, celui de shuttle. Courriel constitue une sorte d’intermédiaire, pas franc. Il balance entre mail et courriel. Dans tous les cas, c’est l’usage qui a le dernier mot.
Ainsi, des mots anciens ont été renouvelés. Nouvelle signification à l’appui, comme celui de souris en informatique. D'autres termes, inexistants, ont vu le jour. Ce sont d’authentiques créations auxquelles on assiste. Naturellement, elles suivent l’évolution de la société et en premier lieu, ses avancées technologiques. De cette façon ont été fabriqués des mots à l’aide de préfixe comme bioénergie. Sorte de mot-valise très XXIème siècle, mais sans tiret.
Dans les créations de mots, beaucoup sont imaginés à partir d’un suffixe, comme le terme traçabilité. En suivant l’évolution de la langue française, on remarque également des sigles, comme sida, des compositions : lave-vaisselle en est un exemple. Les langues étrangères représentent aussi une source d’inspiration, tag l'illustre bien. Les anglicismes eux, sont légions : fashionista, googler, chiller...
Pourtant, tous ces nouveaux mots ne seront pas consacrés pour autant. Seuls certains gagneront leurs lettres de noblesse et pourront entrer dans le dictionnaire Le Robert, référence en la matière. « Au Robert, nous repérons chaque année plusieurs milliers de vocables nouveaux » explique le linguiste et lexicographe Alain Rey, cheville ouvrière du dictionnaire. Malheureusement, seulement 150 sont conservés et passent dans l’usage. Ainsi, « Zlataner », de Zlatan, le prénom du footballeur Zlatan Ibrahimovic. Si ce verbe a récemment rencontré un grand succès, il n’a pas passé les qualifs. On estime que son usage devrait diminuer quand le footballeur partira à la retraite…
Comment se fait la sélection, pour ne pas dire l’écrémage ? « Les membres de l'équipe se demandent si le mot est souvent employé autour d'eux, observent sa fréquence d'utilisation sur Google et s'interrogent sur sa pérennité. » explique Alain Rey. Pour entrer dans le dictionnaire, il faut donc en imposer et être beaucoup usité. Hashtag et selfie sont par exemple, les heureux gagnants entrés dans l’édition 2015 du Robert.
Depuis une dizaine d’années, la France s'est enrichie de commissions de terminologie. Souvent, elles tranchent lors de dilemmes linguistiques. Mot-dièse avait ainsi leur préférence, contre hashtag. Las. Elles peuvent intervenir entre plusieurs choix : écoblanchiment ou green-washing par exemple. Surtout, ces organismes sont chargés d'enrichir le vocabulaire spécialisé.
Autre mission : privilégier la langue française contre l'Anglais. Les décisions finales laissent parfois septique. Mais l’objectif est atteint et elles ont le mérite d'exister. Ainsi, un tube est sensé remplacer un hit, gros plan, celui de close up, et navette, celui de shuttle. Courriel constitue une sorte d’intermédiaire, pas franc. Il balance entre mail et courriel. Dans tous les cas, c’est l’usage qui a le dernier mot.