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Sabotage à la SNCF : une attaque coordonnée déstabilise le réseau ferroviaire







26 Juillet 2024

L'annonce d'une attaque massive visant à paralyser le réseau de la Société Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) a semé la panique parmi les voyageurs et perturbé gravement le trafic ferroviaire le 26 juillet 2024. Cet acte de sabotage, survenu en pleine période de départs en vacances et à la veille des Jeux olympiques, soulève des questions sur la sécurité des infrastructures et de l’événement sportif.


Les lignes grande vitesse ciblées

Sabotage à la SNCF : une attaque coordonnée déstabilise le réseau ferroviaire
Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2024, plusieurs actes de malveillance ont été perpétrés simultanément sur les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, perturbant gravement la circulation des trains. Ces actes incluent des incendies volontaires destinés à endommager les installations stratégiques, comme les canalisations contenant des câbles essentiels à la signalisation. Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a dénoncé ces "actes criminels scandaleux", précisant que 800 000 voyageurs sont affectés par ces perturbations.

Les lignes concernées par ces actes de sabotage sont les suivantes :
    1. Ligne Atlantique : Un acte de malveillance à hauteur de Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné l'interruption totale du trafic entre Paris et les destinations ouest et sud-ouest jusqu'à 13 heures le vendredi. Des retards allant jusqu'à 1h30 sont à prévoir pour les trains Inoui, Intercités et Ouigo.
    2. Ligne Nord : L'incendie volontaire à proximité d'Arras (Pas-de-Calais) a interrompu la circulation depuis 5h15, avec des retards de 1h30 à 2h00 sur l'ensemble des trains.
    3. Ligne Est : Un incendie à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) a paralysé toute la ligne grande vitesse Est. Les trains à destination de Reims et Châlons-en-Champagne ne sont pas impactés, mais des retards de 45 minutes sont à prévoir pour d'autres destinations.
Des trains Eurostar reliant Paris à Londres ont également été annulés ou déviés via des lignes classiques, augmentant la durée des trajets de 1h30.

 

Une enquête lancée, la SNCF à pied d’oeuvre

Le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a fermement condamné ces actes criminels, soulignant les "conséquences très lourdes" pour les voyageurs. Il a annoncé l'activation de la cellule de crise du ministère des Transports pour gérer la situation et a déployé des effectifs supplémentaires de police dans les gares parisiennes pour assurer la sécurité des voyageurs. La SNCF, de son côté, annonce une mobilisation totale pour rétablir le trafic dans les plus brefs délais, mais ça pourrait prendre plusieurs jours.

La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a saisi la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) pour enquêter sur ces actes de sabotage. Les enquêtes visent notamment des chefs d'accusation pour "détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation" et "association de malfaiteurs". Les services de renseignement sont mobilisés pour déterminer l'origine exacte de ces sabotages mais aucune piste ne se dégage clairement.