Fête de l'Huma : débat perturbé entre Edouard Philippe et Fabien Roussel

À peine arrivé sur l'estrade pour entamer son débat avec Fabien Roussel, que l'ancien Premier ministre s'est vu retirer des mains son micro par un jeune militant. Ce jeune activiste de 18 ans,  Ritchy Thibault, cofondateur du collectif Peuple Révolté et du média indépendant La Luciole, qui se revendique également des Gilets Jaunes n'a pas hésité à accuser l'ancien Premier ministre : « Édouard Philippe a sévi pendant le mouvement des Gilets Jaunes, il a fait couler le sang, il n'a rien à faire ici, c'est un éborgneur ». 
 
Pas de réelle surprise pour l'ancien Premier ministre qui pouvait s’attendre à un tel accueil. Immédiatement, les services d'ordre ont expulsé le militant de l'estrade qui n'a pas tardé à commenter son intervention sur X (ex-Twitter) : « Jamais nous ne les laisserons en paix. Nous devons les traquer jusqu'à ce que la justice s'impose ».
 

Malgré cette légère perturbation, le débat entre les deux hommes s'est poursuivi dans une atmosphère respectueuse. « Retrouvons ce goût du débat », a lancé le chef du PCF pour tenter de calmer les sifflements du public à l'encontre de l'ancien ministre au moment ou les sujet du 49.3 et celui de la réforme des retraites sont arrivés sur la table. Fabien Roussel est allé jusqu'à souligner le courage de l'ancien Premier ministre d'assumer ses positions dans environnement qui lui est hostile « je voudrais rendre hommage à Édouard Philippe qui vient assumer un 49.3 et une réforme des retraites, sachant qu'il est largement minoritaire ». À contrario, sur la question de l'énergie nucléaire, les deux hommes ont semblé s'accorder sur la nécessité de relancer une politique énergétique nucléaire.

Ainsi, pendant un peu plus d'une heure de débat, le chef du PCF et celui d'Horizons ont pu exposer leur vision. S'il est peu probable qu'Édouard Philippe ait trouvé de nouveaux sympathisants, ce débat a montré que le respect et le dialogue peuvent exister dans le paysage politique actuel.