Finalement Hitler n’est pas mort. Nous sommes en 2011, et le Führer sort des limbes, plus exactement, il émerge comme par enchantement, d’un terrain vague berlinois. Il se met alors à découvrir le monde d’aujourd’hui. Le roman de Timur Vermes, un journaliste allemand, est un véritable phénomène éditorial outre-Rhin. Son livre, traduit en Français sous le titre, Il est de retour, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, et a été traduit dans trente-cinq pays. Les droits cinéma ont été cédés, et une adaptation est en cours.
Si l’idée a pu faire grincer des dents, Hitler est tabou en Allemagne, le livre de Timur Vermes, qui a fait fort avec son premier roman, est une farce sarcastique et pleine d’humour. Il fallait oser, et Timur Vermes l’a fait. On suit donc Hitler à peine réveillé dans le Berlin actuel. Il tombe des nues devant toutes ces découvertes : les supermarchés, les smartphones… Le monde d’aujourd’hui a bien changé, et entre autres, il trouve qu’il y a beaucoup de Turcs dans les rues allemandes, il se demande ce que font tous ces gens accrochés à leurs téléphones individuels, mais heureusement, il y a des Mercedes.
Hagard, amnésique, parachuté dans le Berlin d’aujourd’hui, il découvre Internet et les infinies possibilités de propagande offertes par la toile. Son regard décalé dresse un portrait de l’Allemagne contemporaine, et au-delà des frontières, de nos sociétés. Hitler va de surprises en surprises : tous ces Polonais émigrés aux bas salaires, le succès d'Ikea, et cette femme à la tête du pays ! Il n’en revient pas.
Avec cynisme et humour, l’auteur s’est attaqué à un sujet délicat, mais c’est avec brio qu’il livre cette fable grinçante. Surtout, Hitler est considéré par ses nouveaux contemporains comme un comique, de mauvais goût certes, mais un humoriste tout de même. Il aura vite fait de devenir la star d’un talk-show. Il entreprend alors, par médias interposés, une angoissante ascension qui n’est pas loin de rappeler sa véritable et dévastatrice montée en puissance.
Il est de retour, Timur Vermes, Belfond, 416 p. Traduit de l’Allemand par Pierre Deshusses.
Si l’idée a pu faire grincer des dents, Hitler est tabou en Allemagne, le livre de Timur Vermes, qui a fait fort avec son premier roman, est une farce sarcastique et pleine d’humour. Il fallait oser, et Timur Vermes l’a fait. On suit donc Hitler à peine réveillé dans le Berlin actuel. Il tombe des nues devant toutes ces découvertes : les supermarchés, les smartphones… Le monde d’aujourd’hui a bien changé, et entre autres, il trouve qu’il y a beaucoup de Turcs dans les rues allemandes, il se demande ce que font tous ces gens accrochés à leurs téléphones individuels, mais heureusement, il y a des Mercedes.
Hagard, amnésique, parachuté dans le Berlin d’aujourd’hui, il découvre Internet et les infinies possibilités de propagande offertes par la toile. Son regard décalé dresse un portrait de l’Allemagne contemporaine, et au-delà des frontières, de nos sociétés. Hitler va de surprises en surprises : tous ces Polonais émigrés aux bas salaires, le succès d'Ikea, et cette femme à la tête du pays ! Il n’en revient pas.
Avec cynisme et humour, l’auteur s’est attaqué à un sujet délicat, mais c’est avec brio qu’il livre cette fable grinçante. Surtout, Hitler est considéré par ses nouveaux contemporains comme un comique, de mauvais goût certes, mais un humoriste tout de même. Il aura vite fait de devenir la star d’un talk-show. Il entreprend alors, par médias interposés, une angoissante ascension qui n’est pas loin de rappeler sa véritable et dévastatrice montée en puissance.
Il est de retour, Timur Vermes, Belfond, 416 p. Traduit de l’Allemand par Pierre Deshusses.