Attentat de Conflans : les messages de soutien au terroriste ciblés par les autorités

Selon les premiers éléments de l’enquête relayés par la presse, la motivation d’Abdoullakh Anzorov, terroriste tchétchène de 18 ans, serait liée, entre autres, à un message sur les réseaux sociaux. Un des parents des élèves à qui Samuel Paty a montré les caricatures de Mahomet aurait directement nommé sur ces réseaux le professeur, appelant à la haine. Si ce n’est pas la seule raison qui a poussé le jeune homme à agir, ce pourrait être un déclencheur.

Les réseaux sociaux sont également au centre de l’acte : le terroriste, qui a décapité sa victime, a publié une photo du meurtre sur Twitter. Après les signalements aux autorités, les policiers ont retrouvé à Eragny l’assaillant, avant de l’abattre après des menaces et un refus d’obtempérer pendant l’interpellation. Plusieurs interpellations ont eu lieu à la suite de l’attaque tandis qu’un Conseil de Défense exceptionnel s’est tenu à l’Élysée le 18 octobre 2020.

Tandis que l’enquête continue, le Chef de l’État a exprimé sa plus grande fermeté à l’encontre des terroristes islamiques à la sortie du Conseil de Défense. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a de son côté annoncé avoir validé plus de 200 expulsions du territoire français pour des personnes suivies pour radicalisation.

Lundi 19 octobre 2020, c’est une nouvelle fois vers les réseaux sociaux que se tourne la réponse policière à cet acte terroriste. La Présidence de la République a déclaré le 18 octobre 2020 que la plateforme de signalement Internet Pharos a identifié plus de 80 messages de soutien à l’action du terroriste et que ce lundi 19 octobre 2020 des convocations et des perquisitions seraient menées.

Gérald Darmanin a confirmé sur Europe 1 le 19 octobre 2020 que « des dizaines d’individus » seront ciblés par des opérations en cours et à venir.