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Les téléconsultations se feront désormais avec… deux professionnels de santé







13 Octobre 2022

L’accès aux soins reste compliqué en France, mais l’explosion de la téléconsultation durant la Covid-19 a permis de réduire à la marge cette inégalité contre laquelle le gouvernement a du mal à lutter. Toutefois, un amendement du parti Les Républicains, adopté entre autres avec le vote de l’alliance Nupes, semble rendre plus difficile cette pratique en plein développement.


Un amendement au PLFSS 2023 adopté qui fait l’unanimité contre lui

Les téléconsultations se feront désormais avec… deux professionnels de santé
C’est un tweet de Caroline Fiat, députée LFI de Meurthe-et-Moselle, qui est rapidement devenu viral : elle se félicite de l’adoption, par l’Assemblée nationale, de l’amendement AS902 dans le cadre des débats sur le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale 2023 (PLFSS 2023). Cet amendement complexifie fortement la téléconsultation.

En effet, il stipule que la téléconsultation devra être réalisée « par le biais d’une maison de santé pluridisciplinaire, d’une officine ou d’une collectivité », ce qui de fait exclu la possibilité de faire une téléconsultation de chez soi. Or, c’était l’idée même de la téléconsultation que de pouvoir parler à un médecin depuis son domicile, donc sans devoir se soucier du déplacement.

Sur Twitter, l’incompréhension est totale

Écrit de manière générale, l’amendement semble s’appliquer à l’ensemble des téléconsultations, malgré l’objectif de celui-ci. Il servirait, selon l’exposé sommaire, à « éviter les abus ». Et pour ce faire, il prévoit que lors d’une téléconsultation, deux professionnels de santé soient forcément mobilisés : le premier à proximité du patient, le deuxième étant le médecin consulté par voie numérique.

Les médecins, sur Twitter, se sont rapidement indignés, jugeant que l’amendement rend tout simplement la téléconsultation impossible. Quant aux Français, ils jugent cette réforme très négativement, mettant en avant la difficulté d’accéder aux soins et, surtout, l’impossibilité d’avoir des rendez-vous dans les structures mentionnées.