De bonnes nouvelles pour la presse française
En quelques semaines, Bertelsmann a rebattu les cartes de la presse française. Vivendi a annoncé dans un communiqué ce lundi 31 mai 2021 que l’opération de rachat de Prisma Média, filiale du groupe allemand était désormais achevée. Le géant français contrôlé par Bolloré détiendra notamment les titres Télé-Loisirs, Voici, Femme Actuelle, Capital et Gala. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais serait de l'ordre de 100 à 150 millions d'euros. Cette information intervient seulement deux semaines après que Bertelsmann ait annoncé avoir choisi TF1 pour racheter ses parts dans M6, ce qui pourrait permettre au leader de l’audiovisuel français de peser face aux géants américains Netflix, Disney+, etc.
Prisma Media revendique la place de numéro 1 de la presse magazine en France, avec une vingtaine de marques et 1.200 salariés. Mais le groupe a été bousculé l'année dernière, comme de nombreux journaux, par la débâcle du distributeur de presse Presstalis.
Prisma Media revendique la place de numéro 1 de la presse magazine en France, avec une vingtaine de marques et 1.200 salariés. Mais le groupe a été bousculé l'année dernière, comme de nombreux journaux, par la débâcle du distributeur de presse Presstalis.
Bertelsmann lâche la presse
Cependant, en décembre dernier, dans le magazine « Challenges », un dirigeant français du géant allemand avançait l'argument d'un repositionnement stratégique mondial : « Pour Bertelsmann, la presse n'est pas un métier mondial. Le groupe a fait des choix. Ce n'est plus indispensable pour lui », avait-il déclaré.
De fait, Bertelsmann a lâché la presse pour se tourner vers les livres. Le giga-éditeur allemand s'était déjà délesté de ses activités et participations dans les médias de maints pays européens (Pays-Bas, Espagne, Italie, Autriche). C’est donc au tour de la France avec la cession de M6 puis de Prisma Media, qui était tout de même sa deuxième plus grosse filiale d'édition de journaux après l'Allemagne.
De fait, Bertelsmann a lâché la presse pour se tourner vers les livres. Le giga-éditeur allemand s'était déjà délesté de ses activités et participations dans les médias de maints pays européens (Pays-Bas, Espagne, Italie, Autriche). C’est donc au tour de la France avec la cession de M6 puis de Prisma Media, qui était tout de même sa deuxième plus grosse filiale d'édition de journaux après l'Allemagne.
Vivendi a investi aussi à l'étranger
Pour Vivendi, cette acquisition s'inscrit dans la stratégie de développement dans les médias et l'édition qui constituent, pour le groupe, des axes privilégiés. Vincent Bolloré avait d'ailleurs racheté en 2019, le groupe Editis, détenteur de Nathan, Robert Laffont ou Plon. De plus, Vivendi jouit d'une importante trésorerie après la vente de participations dans la major Universal Music Group et est actuellement actionnaire numéro 1 du groupe Lagardère, qui possède l'éditeur Hachette et les médias Paris Match, le JDD, et Europe 1.
En Europe, Vivendi est actionnaire du groupe espagnol Prisa (El País, Le Monde), et en Italie de l’opérateur Telecom Italia et de Mediaset dont il compte se désengager partiellement. Il est également propriétaire du groupe de communications Havas et de l’éditeur de jeux vidéos pour mobiles Gameloft.
En Europe, Vivendi est actionnaire du groupe espagnol Prisa (El País, Le Monde), et en Italie de l’opérateur Telecom Italia et de Mediaset dont il compte se désengager partiellement. Il est également propriétaire du groupe de communications Havas et de l’éditeur de jeux vidéos pour mobiles Gameloft.