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Le prix de la vie étudiante encore en augmentation







14 Août 2024

En cette rentrée 2024, la situation des étudiants en France se détériore encore, marquée par une augmentation continue du coût de la vie. Selon le dernier rapport de l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF), la hausse des dépenses liées à la vie étudiante atteint désormais 2,25 % par rapport à 2023.


Un fardeau croissant pour les étudiants

Le coût mensuel moyen pour un étudiant est aujourd'hui de 1158,70 euros, soit une augmentation de 40,18 euros par mois par rapport à 2023. Depuis 2017, le coût global de la vie étudiante a grimpé de près de 30 %, une évolution qui met à mal le pouvoir d'achat des jeunes, déjà fragilisés par une inflation persistante et une hausse constante des prix des produits de première nécessité.

Le logement reste le poste de dépense le plus important pour les étudiants. En moyenne, un étudiant vivant dans le privé doit débourser 560,31 euros par mois, une hausse de 1,08 % par rapport à l'année dernière. Dans les résidences universitaires gérées par le Crous, la hausse est encore plus marquée, atteignant 3,5 %.

Énergie et alimentation : des hausses inquiétantes

L'énergie, autre poste de dépense central dans le budget, a connu une augmentation de 4,8 % en un an. Cette hausse, combinée à celle des prix des produits alimentaires (0,82 %), met les étudiants dans une situation financière précaire, les obligeant souvent à choisir entre payer leurs factures ou se nourrir correctement.

Après plusieurs années de gel, les frais d’inscription à l’université ont été débloqués pour la rentrée 2024, augmentant de 2,93 %. La Contribution à la Vie Étudiante et de Campus (CVEC) a également été réévaluée, atteignant désormais 103 euros par an, soit une hausse de 14,44 % depuis sa création en 2018.

Les étudiants étrangers et ultramarins sont particulièrement touchés par ces augmentations. Le manque de logements sociaux, malgré les promesses gouvernementales, aggrave la situation : seuls 6 % des étudiants bénéficient de logements en résidence Crous, loin des objectifs fixés par Emmanuel Macron en 2017.