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Le gaspillage alimentaire serait bien plus élevé qu’estimé précédemment







26 Juillet 2021

Entre les applications qui permettent de sauvegarder des « paniers » de produits bientôt périmés et la tendance de la vente, en promotion, des produits à date de péremption courte voire dépassée, qui se multiplient dans les supermarchés, la lutte contre le gaspillage alimentaire est au cœur des politiques publiques. Malheureusement, ces initiatives sont loin de suffire… surtout que le gaspillage serait bien plus important que prévu.


40% de la production alimentaire mondiale est jetée

Pixabay/ElasticComputeFarm
Pixabay/ElasticComputeFarm
C’est un chiffre qui a de quoi interroger : selon un rapport publié par l’ONG WWF et la chaîne de supermarchés Tesco le 21 juillet 2021, 40% de la production annuelle mondiale de nourriture serait jetée à la poubelle. Presque la moitié, donc, et surtout une quantité impressionnante : 2,5 milliards de tonnes par an. L’ONG frappe donc un grand coup, avec cette nouvelle étude, puisqu’elle analyse pour la première fois le gaspillage alimentaire qui se produit directement à la ferme.

Cette part du gaspillage alimentaire mondial était en effet sous-estimée voire oubliée des rapports officiels, y compris de celui de l’ONU, qui fait référence et date de 2011, et qui estimait que le gaspillage alimentaire dans le monde était deux fois moins élevé. Pour le WWF, agir sur ce gaspillage à la source devrait permettre de moins avoir besoin de produire, et donc de moins polluer.

Le gaspillage à la ferme représente la moitié du gaspillage total

Car si le gaspillage alimentaire représente, selon le WWF, près de 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, alors réduire le gaspillage à la source permettrait de les réduire d’autant. Et il y a de la marge : si les estimations du WWF sont deux fois plus élevées que les estimations de l’ONU, c’est que le gaspillage alimentaire à la ferme représente 1,2 milliard de tonnes de nourriture par an, près de la moitié du total.

Ainsi, distributeurs et ménages, qui sont aussi une part importante du problème puisqu’à l’origine de 931 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année, voient leur impact réel être réduit de moitié… alors qu’ils sont au centre des politiques de sensibilisation et d’action.