On n’est pas couché, au début, c’était l’émission redoutée et redoutable du service public. A l’époque où avec Frédéric Taddei, les deux émissions étaient des lieux de débats féroces et non complaisants. Mais année après année, Laurent Ruquier s’est accroché à ce qui plaisait le moins au public pour évacuer ce qui en faisait son succès. En évitant de tomber dans la « promo » d’artistes, d’écrivains ou de politiques l’émission se distinguait par un ton original. Une époque qui semble désormais lointaine. Quelques petites séquences ont continué à faire parler de temps à autre de l’émission, mais plus sur les sites d’actualité people qu’ailleurs. Et si Laurent Ruquier est persuadé que ce sont les réseaux sociaux qui déforment la perception que le public en a, il y a tout de même quelques aspects objectifs.
« Certes le décor a été lustré. Le plateau se fantasme désormais en agora, même s’il ressemble plus à un PMU : il n’y a plus vraiment de juges et de jugés, tout le monde converse dans la joie et la bonne humeur. L’invité politique n’est plus la star de la soirée, il arrive même un peu trop tard, à minuit passé. Ruquier a abandonné son monologue d’introduction, devenu insupportable pour une majorité de téléspectateurs, mais, revers de la médaille, il donne plus souvent son avis tout du long de l’émission » analyse à raison Vanity Fair .
Et d’ajouter avec plus de justesse encore : « Trop de scandales ou pas assez ? Si médiatiquement, le talk-show du samedi fait encore parler de lui – souvent en mal –, en plateau, il se serait trop assagi. Certains pointent du doigt la « druckerisation » de l’émission. Animateur et chroniqueurs ne seraient plus que des flagorneurs, toujours à vanter les qualités de leurs invités. On n’est pas couché avait pourtant construit sa réputation sur une toute autre ambiance, plus animée : avant, on s’y chamaillait, on s’y écharpait. Loin de la gloire passée, les audiences sont tout de même encore au rendez-vous pour le programme du samedi qui peut s’attribuer de réunir environ 14% du public. Mais ne faut-il pas mieux quitter la scène avant l’inéluctable naufrage ? »
« Certes le décor a été lustré. Le plateau se fantasme désormais en agora, même s’il ressemble plus à un PMU : il n’y a plus vraiment de juges et de jugés, tout le monde converse dans la joie et la bonne humeur. L’invité politique n’est plus la star de la soirée, il arrive même un peu trop tard, à minuit passé. Ruquier a abandonné son monologue d’introduction, devenu insupportable pour une majorité de téléspectateurs, mais, revers de la médaille, il donne plus souvent son avis tout du long de l’émission » analyse à raison Vanity Fair .
Et d’ajouter avec plus de justesse encore : « Trop de scandales ou pas assez ? Si médiatiquement, le talk-show du samedi fait encore parler de lui – souvent en mal –, en plateau, il se serait trop assagi. Certains pointent du doigt la « druckerisation » de l’émission. Animateur et chroniqueurs ne seraient plus que des flagorneurs, toujours à vanter les qualités de leurs invités. On n’est pas couché avait pourtant construit sa réputation sur une toute autre ambiance, plus animée : avant, on s’y chamaillait, on s’y écharpait. Loin de la gloire passée, les audiences sont tout de même encore au rendez-vous pour le programme du samedi qui peut s’attribuer de réunir environ 14% du public. Mais ne faut-il pas mieux quitter la scène avant l’inéluctable naufrage ? »