Depuis des années les compétences des chercheurs cubains sont au cœur des discours officiels du pays. Et si l’état des libertés individuelles ou le développement humain du pays poussaient parfois à s’interroger sur la réalité de ce mythe cubain, le covid-19 en donne un éclairage nouveau. « Le candidat-vaccin Abdala développé par Cuba contre le coronavirus affiche une efficacité de 92,28 % contre la maladie, a annoncé lundi le laboratoire qui l’a mis au point. « Abdala, candidat-vaccin de Cuba du CIGB, montre une efficacité de 92,28 % au bout de trois doses », a annoncé sur Twitter le groupe pharmaceutique d’Etat BioCubaFarma, dont dépend le Centre d’ingénierie génétique et biotechnologique (CIGB). Abdala, en phase finale d’essais cliniques, doit recevoir l’autorisation officielle des autorités cubaines fin juin ou début juillet. La nouvelle a été annoncée en personne au président cubain Miguel Diaz-Canel, qui s’est ensuite félicité sur Twitter : « Frappés par deux pandémies (le Covid et le blocus), nos scientifiques de l’institut Finlay et du CIGB ont surmonté tous les obstacles et nous ont donné deux vaccins très efficaces : Soberana 2 et Abdala » » relève 20 Minutes .
Il doit bien sûr y avoir encore des confirmations et des retours sur plus long terme, tandis que le feu vert pour le déploiement local est attendu. Mais d’ores et déjà, observer que Cuba a son vaccin quand la plupart des pays européens, France comprise, dépendent des laboratoires américains et britanniques est lourd de sens. « Leur prochaine approbation fera d’eux les premiers vaccins anti-coronavirus développés et produits en Amérique latine, même si les chercheurs ont dénoncé à plusieurs reprises les difficultés rencontrées en raison de l’embargo américain en vigueur depuis 1962 et renforcé sous l’administration Trump. Le gouvernement cubain aspire à ce qu’en août 70 % des 11,2 millions d’habitants soient vaccinés, et toute la population avant la fin de l’année. En raison de l’embargo, Cuba a commencé à développer ses propres médicaments dans les années 1980. Sur les treize vaccins de son programme de vaccination, huit sont de production locale », rappelle le quotidien. Signe que ne pas avoir accès à la mondialisation et développer ses propres capacités industrielles confère une plus grande résilience aux crises.
Il doit bien sûr y avoir encore des confirmations et des retours sur plus long terme, tandis que le feu vert pour le déploiement local est attendu. Mais d’ores et déjà, observer que Cuba a son vaccin quand la plupart des pays européens, France comprise, dépendent des laboratoires américains et britanniques est lourd de sens. « Leur prochaine approbation fera d’eux les premiers vaccins anti-coronavirus développés et produits en Amérique latine, même si les chercheurs ont dénoncé à plusieurs reprises les difficultés rencontrées en raison de l’embargo américain en vigueur depuis 1962 et renforcé sous l’administration Trump. Le gouvernement cubain aspire à ce qu’en août 70 % des 11,2 millions d’habitants soient vaccinés, et toute la population avant la fin de l’année. En raison de l’embargo, Cuba a commencé à développer ses propres médicaments dans les années 1980. Sur les treize vaccins de son programme de vaccination, huit sont de production locale », rappelle le quotidien. Signe que ne pas avoir accès à la mondialisation et développer ses propres capacités industrielles confère une plus grande résilience aux crises.