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​Le patron d’UFC que Choisir dénonce l’obsolescence programmée



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




14 Octobre 2016

Sur son blog, Alain Bazot, le président de UFC que Choisir, s’est attaqué à l’obsolescence programmée. De plus en plus répandue et connue, cette pratique des fabricants en tout genre est tacitement acceptée tant que des mesures claires ne sont pas prises pour lutter contre ce phénomène.


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« Qui n'a pas eu l'occasion de pester lorsque son lave-linge, son four, ou même son rasoir tombé en panne au bout de 2 ans alors que les modèles précédents avaient duré de nombreuses années sans la moindre défaillance » commence très justement Alain Bazot, le président de UFC que Choisir dans un billet de blog sur l’obsolescence programmée des produits.

Le terme est désormais connu de tous, mais pourtant le phénomène semble plutôt se généraliser que réduire. Les nouveaux produits de consommation ont créé de nouvelles techniques pour faciliter la programmation de cette obsolescence : « Nous sommes de la même façon nombreux à râler lorsque la dernière mise à jour du smartphone ralentit considérablement son fonctionnement, sans qu'on n'y puisse rien » remarque Alain Bazot.

Pire, nous avons souvent l’impression que nos produits ont en fait la durée de vie que couvre la garantie.

Prouver le caractère intentionnel

Pour empêcher que la situation ne perdure, il faut trouver des moyens efficaces. « Si l'effectivité de la garantie légale à 2 ans avec l'extension de la présomption de conformité est une réelle avancée, la condamnation pour délit d'obsolescence programmée risque de rester une chimère tant il est complexe de démontrer le caractère intentionnel des fabricants. Quelques signaux nourrissent néanmoins l'espoir d'un renforcement de la lutte contre l'obsolescence, sinon programmée, du moins organisée... » affirme l’observateur avisé des pratiques de la consommation.

Selon lui les débats européens sur l’économie circulaire pourraient permettre d’interdire l’obsolescence programmée en imposant notamment d’afficher la durée de vie minimum des appareil. « Pareillement, en France, un rapport d'information de la sénatrice Marie-Christine Blandin relatif à l'inventaire et au devenir des matériaux et composants des téléphones mobiles, formule 27 propositions intéressantes sur le sujet. Parmi celles-ci figure la nécessité de renforcer la règlementation européenne et nationale applicable à l'écoconception afin de lutter contre les pratiques bloquantes pour la réparation et le recyclage, ou encore l'allongement de la durée de garantie légale de 2 à 4 ans pour les téléphones mobiles » avance-t-il.