NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




​Libye, le nouveau Premier ministre libyen compte s’installer à la place de l’ancien



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




11 Juillet 2022

Fathi Bachagha, désigné Premier ministre par le Parlement installé à l’Est de la Libye et contesté par l’exécutif de Tripoli qui a refusé de quitter le pouvoir, annonce qu’il se rendra à Tripoli malgré tout.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Le gouvernement, prévu à l’origine pour être intérimaire, de Abdelhamid Dbeibah a beau ne pas reconnaitre la légitimé du nouveau premier ministre, ce dernier annonce qu’il se rendra tout de même à Tripoli pour prendre ses fonctions. « Le premier ministre libyen désigné par le Parlement, Fathi Bachagha, qui se dispute le pouvoir avec l'exécutif en place à Tripoli, assure dans un entretien à l'AFP qu'il prendra ses fonctions dans la capitale «dans les prochains jours». L'homme politique de 59 ans a été désigné par le Parlement basé dans l'Est en février pour former un gouvernement en remplacement de l'exécutif de Tripoli (ouest) dirigé par Abdelhamid Dbeibah, mis en place un an plus tôt dans le cadre d'un processus de paix parrainé par l'ONU pour sortir le pays de plus d'une décennie de chaos. Or, Abdelhamid Dbeibah refuse de remettre le pouvoir avant la tenue d'élections, au grand dam de Fathi Bachagha, soutenu par le Parlement et par le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen » résume l’Agence de presse, reprise par Le Figaro .
 
Ce n’est pas la première fois que Fathi Bachagha annonce qu’il veut installer son pouvoir à Tripoli, mais les dernières tentatives avaient failli dégénérer gravement : « Mi-mai, il avait annoncé en pleine nuit son entrée à Tripoli. Des combats avaient alors éclaté entre groupes armés fidèles à l'un ou l'autre, se soldant par la mise en échec de sa tentative de déloger son rival. S'il s'est retiré, c'est pour éviter l'effusion de sang, affirme-t-il, sans pour autant renoncer à prendre ses fonctions à Tripoli. «Toutes les routes vers Tripoli sont ouvertes et, si Dieu le veut, nous y serons dans les prochains jours», insiste Fathi Bachagha dans un entretien via Zoom réalisé vendredi depuis son QG provisoire dans la ville de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli. Fathi Bachagha et Abdelhamid Dbeibah sont soutenus par différents groupes armés dans la capitale, mais «certaines forces armées ont changé de position», assure le premier. La présence de deux gouvernements rivaux est symptomatique du chaos auquel la Libye est en proie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, marqué par de profondes divisions entre institutions rivales de l'Est et l'Ouest. »